Mali: blocus supposé de certains axes routiers, l’armée dénonce des ‘’fake news’’

La rédaction
16:1517/09/2025, mercredi
Yeni Şafak
Crédit Vidéo : Boureima Soulo / Nouvelle Aube
Au Mali, l’armée réfute les rumeurs de blocus sur les axes routiers Bamako-Kayes et Nioro du Sahel. La Dirpa dénonce une opération de propagande des groupes terroristes et appelle la population à collaborer pour renforcer la sécurité.

Au début du mois de septembre, l’un des groupes terroristes agissant au Mali a annoncé avoir imposé un blocus à l’axe routier Bamako-Kayes et Nioro du Sahel dans l’ouest du Mali. Le groupe avait abondamment diffusé des vidéos de ce blocus supposé. Dans une conférence de presse à Bamako, l’armée malienne a démenti toutes ces informations. La Direction de l’information et des relations publiques des armées maliennes (Dirpa) dénonce des "fake news" distillées par des "forces obscurantistes".

Le patron de la Dirpa a profité de sa traditionnelle conférence de presse mensuelle pour faire le point et rassurer la population. Le colonel-major Souleymane Dembélé a commencé par préciser que contrairement aux informations qui ont abondamment circulé sur les réseaux sociaux, l’approvisionnement du Mali en produits pétroliers n’a pas été empêché.


Pour le colonel-major Dembélé le groupe terroriste n’a jamais bloqué la circulation sur l’axe Bamako-Kayes et Nioro du Sahel dans l’ouest du Mali. Le haut gradé y voit une simple opération de propagande et une guerre de l’information.

Le chef de la Dirpa indique que les vidéos en question sont hors contexte, anciennes ou prises dans d’autres pays.
"L’embouteillage sur la route Bamako-Ségou, ce n’était qu’un simple accident. La vidéo du bus incendié, elle date du mois d’avril et n’a aucun lien avec le soi-disant blocus"
, détaille le colonel-major Dembélé.

La Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées reconnaît toutefois, un changement dans la tactique des groupes armés terroristes. Le colonel-major Souleymane Dembélé note que les terroristes recourent désormais à l’usage de drones, d’engins explosifs improvisés, au sabotage d’infrastructures, aux attaques contre les civils et aux enlèvements. Il a appelé la population à collaborer avec l’armée, soulignant que les récentes opérations de contrôle dans les grandes villes contribuent à renforcer la sécurité publique.


Par
Boureima Soulo

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