À la CIJ, la Türkiye demande un cessez-le-feu immédiat et l'acheminement sans entrave de l'aide à Gaza

15:3526/02/2024, Monday
MAJ: 26/02/2024, Monday
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Le vice-ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Yildiz (D) à la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye aux Pays-Bas, le 26 février 2024.
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Le vice-ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Yildiz (D) à la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye aux Pays-Bas, le 26 février 2024.

À la Cour internationale de justice (CIJ), la Türkiye a demandé, lundi, un cessez-le-feu immédiat et l'acheminement sans entrave de l'aide à Gaza à l'approche du mois de Ramadan.

Le vice-ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Yildiz, a présenté lors des audiences publiques à La Haye, aux Pays-Bas, la position d'Ankara dans le cadre de la procédure consultative sur les conséquences juridiques des politiques et pratiques d'Israël dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est.


Le responsable turc a notamment appelé à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et à un flux d'aide sans entrave pour les Palestiniens à l'approche du mois sacré de Ramadan.

"Il est alarmant de voir des rapports concernant des plans du gouvernement israélien visant à limiter les prières des musulmans au Haram Al-Charif pendant le Ramadan. La rhétorique provocatrice de certains ministres israéliens est également inquiétante",
a-t-il noté.

"Tous les actes et mesures unilatéraux d'Israël visant à modifier le caractère et le statut des territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est, constituent une violation du droit international. Le système international fondé sur des règles est sur le point de s'effondrer en raison des injustices infligées aux Palestiniens depuis des décennies"
, a-t-il insisté.

Ahmet Yildiz a déclaré que la Türkiye reste
"profondément préoccupée" par les politiques et pratiques unilatérales d'Israël, qui "violent le statu quo dans le Haram Al-Charif".

Le vice-ministre turc des Affaires étrangères a expliqué que
"la situation qui prévaut, depuis le 7 octobre, prouve une fois de plus qu'il ne peut y avoir de paix dans la région si l'on ne s'attaque pas aux causes profondes du conflit palestinien".

Ahmet Yildiz a souligné que
"la situation à Gaza et en Palestine est exceptionnelle, extrêmement dangereuse et risque de menacer la paix mondiale si elle n'est pas maîtrisée".

La délégation turque a demandé à la CIJ de déclarer
"illégales",
au regard du droit international, les politiques et pratiques d'Israël dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est.

Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de justice. Une décision provisoire rendue en janvier dernier a ordonné à Tel-Aviv de prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir la commission de tout acte de génocide à Gaza et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils dans la bande.

Pour rappel, Israël a lancé une offensive meurtrière sur la bande de Gaza à la suite d'une attaque du Hamas le 7 octobre. Les bombardements israéliens qui ont suivi ont fait plus de 29 000 morts et plus de 69 000 blessés, avec des destructions massives et des pénuries de produits de première nécessité.


La guerre israélienne contre Gaza a poussé 85 % de la population du territoire à se déplacer à l'intérieur du pays, dans un contexte de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.


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