
La cinquième édition du Forum économique et des affaires Türkiye-Afrique a officiellement débuté ce jeudi 16 octobre, au Centre de congrès d’Istanbul.
Plus de 4 000 participants, chefs d’entreprises, investisseurs et décideurs venus de Türkiye et du continent africain, prennent part à cette grande rencontre placée sous le thème:
Sous la coordination de l’Union africaine, cette édition illustre la solidité et la croissance des échanges économiques entre la Türkiye et ses partenaires africains, qui œuvrent à la réalisation d’objectifs communs.
Durant deux jours, les délégations turques et africaines débattront des meilleures stratégies pour bâtir une coopération durable et mutuellement bénéfique, en tenant compte des défis actuels des échanges commerciaux.
Les discussions interviennent dans un contexte où le commerce bilatéral est passé de 5,4 milliards de dollars en 2003 à 32,8 milliards en 2024, signe d’une progression remarquable.
Parmi eux, celui consacré au financement des infrastructures en Afrique a mis en avant le modèle turc de construction-exploitation-transfert (BOT), proposé comme exemple de partenariat public-privé (PPP) efficace dans un contexte mondial marqué par la rareté des financements.
Un forum porteur d’espoir et d’opportunités
Placée sous l’égide du ministère turc du Commerce et organisée avec le soutien du DEIK (Conseil turc des relations économiques extérieures), cette édition 2025 suscite un vif intérêt parmi les participants.
Il a également plaidé pour un transfert de technologies et de savoir-faire, afin de dynamiser la coopération entre les entreprises turques et africaines, tout en invitant les acteurs du BTP turc à participer au Salon de l’architecture et du bâtiment (ARCHIBAT) à Abidjan.
Mariama Sow, membre de la Chambre de commerce de Conakry, a pour sa part mis en lumière le potentiel industriel de la Guinée, notamment dans la transformation des matières premières agricoles et minières.
Des obstacles à lever pour renforcer la coopération
Au-delà des perspectives prometteuses, ce forum sert également de plateforme d’évaluation des défis qui freinent les échanges.
D’après plusieurs participants interrogés par l’agence Anadolu, la barrière linguistique entre les partenaires africains et turcs reste un obstacle notable, mais non insurmontable.
Le processus complexe d’obtention de visas constitue également une contrainte importante pour les entrepreneurs africains, a souligné Mme Sow.
Le Forum économique et des affaires Türkiye-Afrique se poursuit ce vendredi et accueillera notamment une intervention du président turc Recep Tayyip Erdoğan.