La semaine dernière, les 16 et 17 octobre 2025, le 5ᵉ Forum d’Affaires et Économique Türkiye–Afrique (TABEF) s’est tenu au Palais des Congrès d’Istanbul, sous la coordination de notre Ministère du Commerce et l’organisation de DEİK, en présence de notre Président, M. Recep Tayyip Erdoğan, du Vice-Président de l’Afrique du Sud, M. Paul Mashatile, et de la Commissaire à l’Économie et au Commerce de l’Union africaine, Mme Francisca Tatchouop Belobe.
Le timing était particulièrement remarquable et significatif. La tenue du sommet s’est déroulée peu après la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza, mettant fin à l’un des pires crimes contre l’humanité de l’histoire récente, grâce aux importantes contributions de notre Président. Cet événement représentait un premier pas vers la paix et constituait un élément notable tant pour l’Afrique que pour la Türkiye. Pour l’Afrique, qui a longtemps été victime de grandes souffrances, l’arrêt du massacre de Gaza, considéré comme une grave blessure et un outrage à l’humanité, a constitué une source supplémentaire de motivation et d’espoir pour le sommet.
Lors du forum, qui a rassemblé un large éventail de participants venus de toutes les régions d’Afrique, plusieurs sessions ont enrichi les débats et renforcé la coopération entre nos pays pendant deux jours. Les thèmes abordés incluaient l’énergie, l’autosuffisance alimentaire, l’agriculture, le changement climatique, ainsi que le rôle des femmes dans le monde et en Afrique. Le panel sur l’environnement et le changement climatique, placé sous le haut patronage de Mme Emine Erdoğan, a particulièrement contribué à l’enrichissement du sommet et au renforcement de nos relations.
Pendant le sommet, de nombreux pays africains tels que l’Égypte, le Nigeria, le Mozambique et l’Afrique du Sud ont présenté aux participants venus de notre pays et d’autres pays les opportunités d’investissement et de coopération offertes par leurs territoires.
L’un des aspects remarquables du sommet a été l’intérêt marqué manifesté par les participants en provenance d’Occident et d’Extrême-Orient, qui ont porté une attention particulière aux discussions et aux opportunités présentées.
Les propos de clôture de notre Président de la République ont suscité un vif intérêt parmi nos amis africains. Ses interventions sur la paix mondiale, sur le renforcement des relations économiques et commerciales avec l’Afrique et leur contribution potentielle à la stabilité globale, ainsi que son insistance sur le fait que mettre fin au sang versé à Gaza constitue une question humanitaire, ont été particulièrement saluées. De même, ses points sur l’indépendance économique et commerciale des pays et sociétés africains ont été accueillis avec grande attention et appréciation.
Certains de nos hauts responsables africains ont exprimé, lors de nos échanges réciproques, qu’ils ressentaient leur propre liberté dans le cadre de la paix à Gaza, un moment chargé d’émotion et la manifestation d’un sentiment partagé.
Les responsables africains de haut niveau avec lesquels j’ai eu l’occasion de tenir des discussions détaillées ont souligné que le forum TABEF avait atteint un niveau de succès remarquable. Ils ont indiqué que, désormais, l’organisation du sommet en alternance entre Istanbul et une capitale africaine renforcerait l’importance de ce succès pour l’Afrique, et qu’il serait très bénéfique de considérer dès maintenant la prochaine VIᵉ édition comme devant se tenir en Afrique.
En effet, je souhaite également attirer l’attention sur le fait que les sommets économiques et commerciaux organisés par les pays d’Extrême-Orient et les pays Occidentaux se tiennent de manière alternée, tant en Afrique que dans leurs propres pays. Cette alternance n’enlève en rien l’importance d’Istanbul dans nos relations économiques et commerciales bilatérales et multilatérales avec l’Afrique. Au contraire, elle apporte une nouvelle dimension et un nouvel élan à nos relations fondées sur le principe du "gagnant-gagnant".
Dans tous les cas, il convient de souligner qu’Istanbul constitue une porte très importante vers le monde pour l’Afrique, qui compte 1,4 milliard d’habitants et 54 pays, et que, sur le plan économique et commercial, notre capitale commerciale devance de nombreuses capitales occidentales.
Il est essentiel de rappeler qu’au-delà de son importance géographique et stratégique, Istanbul, grâce au vaste réseau de transport de Turkish Airlines (THY), ouvre presque toute l’Afrique au reste du monde. Turkish Airlines, en pleine expansion, revêt une grande importance non seulement pour notre pays, mais aussi pour l’Afrique et pour les entrepreneurs, en facilitant les échanges avec le monde entier.
Malgré le ralentissement de l’économie mondiale, la forte croissance des pays africains, atteignant jusqu’à 12 %, ainsi que l’augmentation du commerce africain à l’inverse du commerce mondial en contraction, ont rendu le sommet particulièrement important tant pour l’Occident que pour l’Extrême-Orient. Je tiens également à souligner que j’ai été témoin du souhait de nombreuses entreprises chinoises sérieuses de développer des partenariats et de réaliser des projets d’envergure en Afrique.
Il convient de noter que les demandes de coopération se sont particulièrement manifestées dans les domaines de la Santé, de l’Energie et des Mines. Naturellement, il est également important de souligner que les secteurs de l’alimentation, des machines, de l’agriculture, des mines, des métaux et des énergies renouvelables figurent fréquemment parmi les domaines dans lesquels la recherche de partenariats se poursuit activement.
Le ralentissement économique dans les pays occidentaux, provoqué par la guerre en cours entre l’Ukraine et la Russie, ainsi que les restrictions rencontrées notamment dans les secteurs de l’énergie et de l’alimentation, ont fait que ces sujets soient fréquemment à l’ordre du jour en Afrique.
Bien que les énergies renouvelables restent au centre des discussions en raison du changement climatique, le coût élevé des investissements et la contraction des économies et des opportunités d’investissement ont remis au premier plan l’importance croissante des combustibles fossiles, notamment du gaz naturel et du pétrole, soulignant ainsi le rôle central de l’Afrique dans ce domaine.
Les grandes compagnies pétrolières ont indiqué qu’elles reconsidéraient leurs objectifs de décarbonation dans le secteur des énergies renouvelables à l’horizon 2050 et qu’elles comptent relancer, à partir de 2025, leurs activités de prospection de pétrole et de gaz naturel. Ces grandes entreprises visent à augmenter, pour la première fois depuis longtemps, leur production annuelle de combustibles fossiles d’environ 4 % par an, ce qui met à nouveau l’Afrique au premier plan parmi les régions riches en ressources fossiles dans le monde.
La lutte commerciale qui oppose depuis quelque temps les deux principales économies mondiales, les États-Unis et la Chine, marquée par des hausses réciproques de taxes, des restrictions à l’exportation et, plus récemment, par la décision de la Chine de limiter l’exportation de puces, largement utilisées dans le secteur automobile, risque de provoquer de graves difficultés pour l’industrie automobile mondiale.
Toutes ces évolutions mettent une fois de plus l’Afrique au premier plan, notamment en raison de ses besoins en terres rares et de la recherche de nouveaux marchés pour l’exportation, faisant du sommet sur la coopération économique et commerciale un événement d’importance mutuelle.
Le 5ᵉ Forum d’Affaires et Économique Türkiye–Afrique (TABEF) a été un succès sur tous les plans, réunissant des hommes d’affaires et investisseurs africains, nos entrepreneurs ainsi que des partenaires occidentaux et orientaux, et permettant l’émergence de nouvelles opportunités de partenariat et de coopération.
Notre Président de la République et son épouse, Mme Emine, ainsi que nos ministères du Commerce, de l’Industrie, de l’Énergie, de l’Agriculture, de l’Environnement et des Transports, ont rempli avec succès leurs missions de coordination et de contribution à l’organisation. La poursuite du processus et la consolidation de ce succès dépendront désormais de la persévérance et de l’engagement continus de nos entrepreneurs et des partenaires africains.
Par ailleurs, la proposition d’organiser le prochain sommet dans un pays africain est réellement de nature à renforcer nos relations économiques et commerciales mutuelles et à favoriser de nouvelles opportunités, et il est jugé utile de l’examiner de manière prioritaire.
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