La BCE pas encore rassurée sur la trajectoire d'inflation

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L'objectif de la Banque centrale européenne (BCE) est de soutenir une économie européenne en ralentissement, fragilisée par des tensions géopolitiques, des incertitudes budgétaires et une possible guerre commerciale avec les États-Unis sous la présidence de Donald Trump.

La Banque centrale européenne (BCE) a reconnu en janvier que la désinflation était bien engagée en zone euro, tout en soulignant un risque de tensions sur les prix.

Dans le compte rendu de sa réunion publié jeudi, l'institution appelle ainsi à la prudence concernant d'éventuelles baisses de taux d'intérêt.

Un cycle de baisse des taux sous surveillance

Lors de cette réunion, la BCE a réduit son taux de dépôt de 0,25 point, à 2,75%, marquant ainsi sa quatrième baisse consécutive. Toutefois, ce niveau reste encore
"restrictif"
pour l’activité économique, indiquant que la banque centrale n’a pas encore achevé son cycle d’assouplissement monétaire.

Cette prudence s'explique par un

"changement vers des risques à la hausse"

concernant l’inflation, par rapport au mois de décembre. Les données de marché indiquent que le risque de dépasser l’objectif d’inflation de 2% l’emporte désormais sur celui d’une inflation insuffisante.

Une inflation repartie à la hausse

Dans les jours suivant cette réunion, Eurostat a confirmé une nouvelle remontée de l'inflation en janvier à 2,5% sur un an en zone euro, marquant ainsi une hausse pour le quatrième mois consécutif. Cette augmentation est principalement due à la flambée des prix de l’énergie.

Quelles perspectives pour la BCE ?

Malgré ces signaux, les marchés financiers anticipent une nouvelle baisse des taux en mars, avec une réduction progressive du taux de dépôt à 2% d’ici la fin de l’année. L'objectif est de soutenir une économie européenne en ralentissement, fragilisée par des tensions géopolitiques, des incertitudes budgétaires et une possible guerre commerciale avec les États-Unis sous la présidence de Donald Trump.

Toutefois, face à ces incertitudes, la BCE prône une prudence accrue, soulignant dans son compte rendu que toute nouvelle baisse des taux devra être évaluée avec précaution.