
La Banque centrale européenne (BCE) devrait marquer une pause jeudi après une première baisse des taux décidée en juin, et souligner le besoin de plus de données avant de poursuivre toute détente monétaire.
L'institut, qui se réunit jeudi à Francfort, a abaissé lors de la précédente réunion en juin le taux de dépôt, qui fait référence, d'un niveau record de 4% à 3,75%.
Il s'est agi de la première baisse depuis 5 ans après une phase de resserrement du crédit sans précédent pour lutter contre une inflation exceptionnellement élevée, suite notamment à la guerre russe en Ukraine.
Hausse des salaires
L'inflation en zone euro est passée en juin à 2,5% sur un an, après un rebond à 2,6% en mai.
Les prix des services, où la composante salaires est forte, continuent d'augmenter fortement (4,1% sur un an) et représentent désormais la plus grande contribution à l'inflation.
Dans ses prévisions actualisées de juin, la BCE voit la hausse des prix ramenée à 2% en rythme annuel fin 2025.
Baisse en septembre?
En outre, la capacité de la BCE à abaisser les taux "dépendra également de l'orientation de la politique budgétaire des gouvernements européens", assure Mme Köhler-Geib.
La France surveillée
Les projecteurs dans ce domaine sont braqués sur la France après des élections législatives qui font craindre aux marchés financiers une impasse politique durable, faute de majorité évidente à la chambre des députés, et l'arrivée d'un gouvernement laissant filer les déficits.
Ce contexte incertain est susceptible de créer des tensions sur les taux d'emprunt de la dette française, ce qui mettrait la BCE sous pression pour intervenir.