Les cours du pétrole brut ont augmenté lors des échanges matinaux de ce jeudi, suite à la publication des données de l'Energy Information Administration (EIA) des États-Unis, indiquant une forte demande et une baisse de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Ces deux éléments ont accentué les inquiétudes du marché en matière d'approvisionnement, sur fond de conflits persistants au Moyen-Orient, malgré les tentatives d'instaurer un cessez-le-feu.
Le baril américain de référence West Texas Intermediate (WTI) s'échangeait quant à lui à 82,54 dollars le baril, avec une hausse de 0,54 % par rapport à la clôture d'hier, où il avait atteint 82,10 dollars le baril.
Selon les données publiées mercredi par l'EIA, les réserves commerciales américaines de pétrole brut ont diminué d'environ 3,4 millions de barils, atteignant 445,1 millions de barils, alors que le marché anticipait une hausse d'environ 700 000 barils.
Au cours de la même période, les réserves d'essence ont baissé d'environ 2 millions de barils, s'établissant à 229,7 millions de barils.
Le dernier rapport mensuel de l'OPEP sur le marché pétrolier indique une baisse de la production de pétrole brut de l'organisation de 80 000 barils par jour (b/j) en juin, ramenant la production totale à 26,57 millions de b/j.
Dans la même perspective, l'organisation a également signalé que la production quotidienne totale de pétrole brut du groupe OPEP+, qui inclut l'OPEP et certains pays producteurs non membres de l'OPEP, a chuté de 125 000 barils pour atteindre 40,80 millions de b/j.
Les données signalant de faibles niveaux de production ont ravivé les inquiétudes du marché en matière d'approvisionnement, soutenant ainsi la hausse des cours du pétrole brut.
En signe de solidarité avec les Palestiniens de Gaza, le groupe des Houthis au Yémen a déclaré mardi soir avoir ciblé trois navires en mer d'Oman et dans le golfe d'Aden avec des missiles et des drones.
À la lumière de ces événements, les acteurs du marché sont de plus en plus préoccupés par l'offre pétrolière, craignant que les tensions dans la région ne perturbent les routes commerciales et les exportations de pétrole, entraînant ainsi de nouvelles hausses de prix.