Crédit photo: JEFF PACHOUD / AFP
Les prix mondiaux des produits alimentaires ont légèrement décru en février pour le onzième mois consécutif, malgré des prix du sucre au plus haut depuis six ans, a annoncé vendredi l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
L'indice FAO des prix des denrées alimentaires, qui suit la variation des cours internationaux d'un panier de produits de base, a reculé de 0,6% par rapport à son niveau de janvier, creusant un peu plus l'écart (-18,7%) avec le record atteint en mars 2022 après le début de la guerre en l'Ukraine.
Même si cet indice
"a quelque peu diminué ces derniers mois, l'inflation des prix des denrées alimentaires atteint des niveaux prohibitifs dans de nombreux pays",
en particulier en Afrique, rappelle la FAO.
Le repli global des prix des huiles végétales de 3,2% - de la palme au colza en passant par le tournesol - et des produits laitiers de 2,7% ont plus que compensé en février une forte hausse des prix mondiaux du sucre, souligne l'organisation.
Ces derniers ont augmenté de 6,9% pour atteindre leur
"plus haut niveau depuis six ans, principalement en raison d'une révision à la baisse des prévisions de production 2022/23 en Inde, et d'une diminution des prix internationaux du pétrole brut et de l'éthanol au Brésil".
Les prix des céréales, déjà stables le mois passé, sont restés
comparé à janvier. Le prix du blé est en légère augmentation du fait d'inquiétudes liées à la sécheresse aux Etats-Unis, mais la
"forte concurrence entre pays exportateurs",
qui comme la Russie, disposent d'abondantes provisions, tempère cette hausse.
La FAO a également publié ses prévisions sur la production mondiale de blé en 2023. L'agence de l'Onu prévoit une récolte de l'ordre de 784 millions de tonnes, qui serait la deuxième plus conséquente jamais enregistrée, grâce notamment aux agriculteurs américains qui ont étendu leurs surfaces, incités par des prix des céréales en hausse.
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