Merck renonce à un centre de recherche à 1 milliard de livres au Royaume-Uni

10:1611/09/2025, Perşembe
AFP
Le géant pharmaceutique américain dénonce le manque de compétitivité du Royaume-Uni dans les sciences de la vie.
Crédit Photo : ARNE DEDERT / DPA / AFP
Le géant pharmaceutique américain dénonce le manque de compétitivité du Royaume-Uni dans les sciences de la vie.

Le groupe pharmaceutique Merck (MSD hors Amérique du Nord) a annoncé mercredi qu’il abandonnait son projet de centre de recherche à 1 milliard de livres sterling (1,16 milliard d’euros) à Londres, invoquant la politique britannique en matière d’investissements et de prix des médicaments.

Un site stratégique à l’arrêt


Le centre devait être implanté à Belgrove House, à King’s Cross, au cœur de Londres, et employer 800 personnes à partir de 2027. Dans un communiqué, le laboratoire a indiqué qu’il
"ne prévoit plus d’occuper le site"
.

En parallèle, Merck a confirmé la fermeture de deux laboratoires londoniens (au sein du London Bioscience Innovation Centre et du Francis Crick Institute), ce qui entraînera la suppression d’environ 125 postes d’ici la fin de l’année.

"Le Royaume-Uni n’est pas compétitif"


Le groupe justifie cette décision par le manque d’investissements dans le secteur des sciences de la vie et par la sous-évaluation du prix des médicaments et vaccins innovants par les gouvernements successifs. Merck a déclaré au Financial Times:


Pour faire simple, le Royaume-Uni n’est pas compétitif à l’échelle internationale.

Réaction mitigée du gouvernement britannique


Contacté par la presse, un porte-parole du gouvernement britannique a assuré que l’exécutif était
"prêt à soutenir les personnes concernées"
. Sans commenter directement l’annonce, il a affirmé que
"le Royaume-Uni est devenu l’endroit le plus attractif au monde pour investir, mais nous savons que davantage de travail reste à faire"
.

Une tendance inquiétante pour la recherche pharmaceutique


Cette décision intervient quelques mois après celle d’AstraZeneca, qui avait abandonné la construction d’une usine de vaccins à 450 millions de livres à Liverpool, faute de soutien gouvernemental suffisant.

Dans le même temps, les grands groupes pharmaceutiques subissent une pression croissante des États-Unis. Le président Donald Trump a demandé à 17 entreprises, dont MSD, de présenter des
"engagements fermes"
pour réduire le prix de leurs produits d’ici le 29 septembre, sous peine de représailles.

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