1er jour de Ramadan à Gaza: un Iftar collectif au milieu des ruines des maisons détruites par Israël à Rafah

11:1412/03/2024, mardi
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Une famille Palestinienne prend le premier repas de rupture du jeûne (Iftar) dans les décombres de leur maison détruite par les attaques israéliennes à Gaza, le 11 mars 2024.
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Une famille Palestinienne prend le premier repas de rupture du jeûne (Iftar) dans les décombres de leur maison détruite par les attaques israéliennes à Gaza, le 11 mars 2024.

Lundi, les familles palestiniennes de la Bande de Gaza ont partagé l'Iftar du premier jour du Ramadan, au milieu des ruines des maisons détruites par la guerre israélienne contre la Bande, qui est entrée dans son sixième mois sans qu'un accord de cessez-le-feu ne soit conclu avant le mois béni.

Au milieu des ruines de la ville de Rafah, au sud de la Bande de Gaza, des dizaines de familles palestiniennes se sont retrouvées autour d'une table, malgré les conditions difficiles auxquelles elles sont confrontées en raison de la guerre.


À l'heure de l'Iftar, les visages exprimaient la tristesse et le chagrin dus à la perte de leurs maisons à la suite des bombardements israéliens.

Parmi les personnes rassemblées autour de la table commune de l'Iftar, au milieu des ruines, se trouvaient celles déplacées de leurs villes du nord de la Bande de Gaza vers le sud, ainsi que celles qui ont perdu leurs proches et leurs parents du fait de la brutalité de la guerre.


Lors de la rupture du jeûne, les Palestiniens ont imploré Dieu de leur permettre de rentrer chez eux sains et saufs, de mettre un terme à la guerre le plus rapidement possible et de rétablir la stabilité dans la Bande de Gaza.

Israël a forcé la plupart des Palestiniens à quitter le nord de la Bande et la ville de Gaza pour se rendre dans le sud, sous prétexte qu'il s'agissait de zones
"sûres",
mais ils n'ont pas été épargnés par les massacres, quelle que soit la région où ils se trouvaient.

L'incursion terrestre s'est ensuite rapidement étendue vers le sud, faisant fi des avertissements internationaux sur le danger que cela représente, dans une zone géographique restreinte où s'abritent des centaines de milliers de Palestiniens qui n'ont aucun endroit sûr, où se réfugier.


Maher Al-Salout, un Palestinien de Gaza, a déclaré au correspondant d'Anadolu
: "Le premier jour du Ramadan, nous organisons une table commune d'Iftar pour plus d'une centaine de familles déplacées de la Bande de Gaza".

"Nous organisons cet Iftar parce que nous savons que, pendant les jours de guerre, les gens n'ont pas assez à manger et que les prix augmentent de façon dramatique, le kilo de viande atteignant 120 shekels (environ 33 dollars US)"
, a-t-il ajouté.

Et de poursuivre:
"Ces personnes déplacées n'ont pas goûté à la viande depuis quatre mois. Nous avons donc décidé aujourd'hui de leur faire plaisir et de leur offrir quelque chose de savoureux".

Ainsi, des dizaines de milliers de familles se sont réunies pour la première fois de l'année à l'occasion de l'iftar du Ramadan dans des tentes de déplacés installées de manière sommaire dans différentes zones de la Bande de Gaza, leur plus grand rassemblement ayant eu lieu dans la ville de Rafah, au sud de l'enclave.


Les Palestiniens déplacés ont établi des camps de fortune dans la ville de Rafah, qui compte environ 1 300 000 de réfugiés vivant dans des conditions difficiles en raison de la guerre, selon des responsables gouvernementaux de Gaza, qui craignent qu'Israël ne mette à exécution sa menace d'une invasion de la ville.

Ces camps rudimentaires ne disposent pas des services de base et servent de refuges temporaires à de nombreuses familles déplacées à la suite des bombardements, après que la guerre et le siège qui l'accompagne les ont privées des denrées les plus essentielles, notamment la nourriture, l'eau et l'hygiène.


Le Cabinet de guerre israélien a récemment discuté du plan d'
"évacuation"
des Palestiniens de Rafah en préparation de son invasion, malgré les mises en garde internationales contre le risque de massacres de centaines de milliers de personnes déplacées, qui n'ont pas d'autres endroits où se réfugier après avoir été forcées de fuir toutes les zones de l'enclave du fait de la guerre qui fait rage depuis près de cinq mois.

Cette année, le ramadan intervient alors qu'Israël mène une guerre dévastatrice contre la Bande de Gaza depuis le 7 octobre, faisant des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, provoquant une catastrophe humanitaire, une destruction massive des infrastructures et une famine dans plusieurs régions, ce qui a conduit Tel-Aviv à être poursuivi devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour
"crime de génocide".

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