
Les autorités polonaises ont annoncé mardi que 55 personnes avaient été arrêtées ces derniers mois pour des activités menées au profit des services de renseignement russes, un chiffre en forte hausse par rapport aux huit cas précédemment signalés.
Jacek Dobrzynski, porte-parole du ministre chargé de la coordination des services spéciaux, a indiqué que ce total résultait d’un ensemble d’enquêtes plus vastes et interconnectées. Il n’a toutefois pas précisé la répartition des affaires ni les chefs d’accusation.
Actes de sabotage
Dans un message publié sur la plateforme X, Tusk a précisé que les enquêtes étaient en cours et que d’autres opérations étaient prévues.
Selon Jacek Dobrzynski, les personnes interpellées font l’objet de plusieurs enquêtes distinctes et à plusieurs niveaux portant sur les activités des services de renseignement russes.
La Pologne ciblée depuis l'invasion de l'Ukraine
Les responsables polonais n’ont pas encore communiqué d’informations précises concernant les cibles, le calendrier ou les décisions de mise en accusation liées aux arrestations effectuées en Pologne.
Depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en février 2022, la Pologne est devenue un principal couloir de transit pour l’aide militaire occidentale et les envois humanitaires, ce qui en fait une cible privilégiée pour des opérations d’espionnage et de sabotage visant les voies ferrées, les dépôts, les infrastructures énergétiques et les fournisseurs de défense.
"Mesures actives"
La coopération transfrontalière avec le Service de renseignement roumain (SRI), ainsi qu’avec les services baltes et tchèques, s’est intensifiée — signe que les réseaux suspects s’étendent au-delà des juridictions nationales.
Les tribunaux peuvent ordonner une détention provisoire tant que les dossiers demeurent classifiés.
Varsovie a mis en garde contre une intensification des opérations clandestines et d’influence menées par la Russie à l’intérieur même des États membres de l’OTAN.