Afrique du Sud: blocage souterrain et manifestation dans deux mines

17:368/12/2023, vendredi
MAJ: 8/12/2023, vendredi
AFP
Une vue générale de la mine de platine Bakubung à Ledig le 8 décembre 2023.
Crédit Photo : PHILL MAGAKOE / AFP
Une vue générale de la mine de platine Bakubung à Ledig le 8 décembre 2023.

Des mineurs ont bloqué sous terre plus de 400 de leurs collègues dans une mine d'or en Afrique du Sud, et 250 autres manifestent dans une mine de platine, ont annoncé vendredi les entreprises et syndicats.

Le blocage de mineurs sous terre a lieu dans la Gold Mine de Springs, à l'Est de Johannesburg, où plus de 500 mineurs avaient subi le même sort pendant près de trois jours en octobre, sur fond de rivalités entre des syndicats locaux.

Le secteur minier emploie des centaines de milliers de personnes en Afrique du Sud, très riche en gisements d'or, de diamants, de charbon et d'autres minerais, et premier exportateur de platine au monde.


Cette nouvelle mobilisation a été lancée après le meurtre cette semaine d'un enquêteur de la Gold Mine qui travaillait sur le blocage d'octobre, a déclaré à l'AFP Ziyaad Hassam, responsable juridique de la mine, en dénonçant une
"prise d'otages".

Des employés rebelles encagoulés ont pris jeudi soir les badges d'accès de leurs collègues,
"qui ne peuvent donc plus remonter à la surface"
, a ajouté M. Hassam, ajoutant que deux mineurs qui ont réussi à en sortir vendredi matin ont confirmé ces informations à la direction.

Cette dernière soupçonne un lien entre le meurtre de l'enquêteur et des mesures disciplinaires décidées après la mobilisation d'octobre, qui a entraîné le licenciement de 50 employés.


La police se trouvait vendredi à la mine pour surveiller la situation, a déclaré son porte-parole Dimakatso Nevhuhuwli.


Dans une autre mine, de platine celle-là, située à Rustenburg, à l'est de la capitale Pretoria, près de 250 mineurs sont en grève sous terre depuis plus de deux jours, a indiqué à l'AFP le porte-parole du Syndicat national des mineurs (NUM), Livhuwani Mammburu.

Ils demandent notamment une hausse des salaires, le paiement des congés maternité et l'arrêt de la réduction des effectifs par centaines, a-t-il détaillé, ajoutant que si une vingtaine de manifestants souffrant de maladies chroniques sont remontés à la surface jeudi, les autres sont toujours sous terre.


Le ministère des Mines a affiché son inquiétude face à l'augmentation récente du nombre de manifestations souterraines.

"Cela fait peser de sérieux risques en termes de santé et de sécurité"
, a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère, Makhosonke Buthelezi, en disant craindre des blessures voire des décès lors de ces mobilisations.

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