Cinq personnes ont été tuées, dont un Britannique et un policier, lors d'une grève des taxis collectifs émaillée de violences dans la ville du Cap qui a débuté la semaine dernière, selon un nouveau bilan fourni jeudi par la police sud-africaine.
Le ressortissant britannique, un médecin de 40 ans, a été tué au volant de sa voiture le 3 août lorsqu'un barrage routier érigé par des grévistes l'a contraint à prendre une route menant à un township dans une zone participant à la grève. L'adjudant Joseph Swaartbooi a déclaré:
Aucune arrestation n'a été faite en lien avec le ressortissant britannique, mais les investigations sont en cours.
Selon les premiers éléments, l'homme identifié comme étant Kar Teoh a été tué devant sa femme et son fils de deux ans. Ce Britannique était chirurgien consultant orthopédiste au Royaume-Uni.
Les chauffeurs de minibus au Cap, le principal moyen de transport de millions de Sud-Africains de la classe ouvrière, ont entamé jeudi dernier une grève pour dénoncer un nouveau règlement donnant à la municipalité le pouvoir de saisir les véhicules pour des infractions telles que la conduite sans permis, le non-affichage des plaques d'immatriculation et la surcharge.
Le président Cyril Ramaphosa a condamné mercredi les violences.
Selon le maire du Cap, aucune violence ne s'est produite depuis.
Les discussions entre le syndicat des taxis collectifs et le gouvernement local, qui étaient dans l'impasse ce week-end, devraient reprendre jeudi après-midi.