Fulgence Kayishema, un fugitif rwandais qui était détenu en Afrique du Sud, s'est vu notifier un nouveau mandat d'arrêt en réponse à la requête d'un tribunal de l'ONU, pour son extradition vers la Tanzanie afin qu'il soit jugé par la division africaine du Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des Tribunaux pénaux, siégeant à Arusha.
Kayishema a été appréhendé au début de l'année dans une ferme de Paarl, une ville de la province sud-africaine du Cap-Occidental, où il vivait sous un faux nom. Il a été accusé d'avoir enfreint les lois sud-africaines sur l'immigration, a été placé en détention et a continué à comparaître devant le tribunal.
Mardi, Kayishema s'est vu notifier un nouveau mandat d'arrêt alors qu'il se trouvait dans les geôles de la Haute Cour du Cap, devant laquelle il devait comparaître, a rapporté le radiodiffuseur national SABC.
Cet ancien officier de police rwandais, âgé de 62 ans, est accusé d'avoir orchestré le meurtre d'environ 2 000 Tutsis qui avaient trouvé refuge dans l'église catholique de Nyange, lors du génocide perpétré au Rwanda en 1994 contre l'ethnie tribale des Tutsis.
Kayishema a été placé en détention en mai de cette année, lors d'une opération conjointe des autorités sud-africaines et de la cellule de recherche des fugitifs relevant du "Mécanisme".