Crédit Photo : ALGERIAN PRESIDENCY FACEBOOK PAGE / AFP
Une photo diffusée par la page Facebook de la présidence algérienne montre le président algérien sortant Abdelmadjid Tebboune quittant un bureau de vote après avoir voté à Alger le 7 septembre 2024.
Le gouvernement algérien a démenti les allégations selon lesquelles l'Algérie aurait décidé de bloquer ses opérations commerciales avec la France.
Le service de communication du Premier ministère algérien a réagi, jeudi 7 novembre courant, à des allégations amplement propagées depuis mercredi, évoquant des mesures restrictives au commerce avec la France qui seraient prises par les autorités algériennes.
"Suite aux allégations mensongères colportées par l'ancien ambassadeur de France à Alger, dans son délire haineux et coutumier à l'égard de l'Algérie, au sujet de prétendues mesures restrictives au commerce, la cellule de communication auprès du Premier ministre tient à apporter un démenti catégorique à ces informations erronées et totalement infondées",
a indiqué le Premier ministère algérien dans un communiqué.
Dans son document, le gouvernement algérien fait indirectement référence à l'ancien ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt.
Ce dernier avait posté, mercredi 6 novembre sur le réseau social X, une note anonyme, sans entête, sans signature et sans cachet, qui évoque
"une interdiction de la domiciliation bancaire pour les opérations de commerce avec la France".
"Nous vous informons qu'à compter du 05/11/2024, les domiciliations d'importation ayant pour origine et/ou provenance la France ne seront plus traitées par les banques de la place, les opérations d'export vers la France sont également concernées",
pouvait-on lire dans cette mystérieuse note.
Le diplomate français a commenté ce document en écrivant :
"Pour remercier la France, l'Algérie décide de bloquer toutes les importations françaises et les exportations vers la France. Nous sommes décidément aveugles."
Plusieurs médias français, dont Le Figaro, ont commenté cette
"Les opérations d'import et d'export, de et vers la France, pourraient ne plus être traitées",
a écrit le Figaro dans un article intitulé :
"Algérie : menace sur les relations commerciales avec la France, panique dans les milieux d'affaires".
Le quotidien français a ajouté également que
"si les autorités venaient à finalement confirmer cette mesure, cela équivaudrait à une suspension des relations commerciales entre les deux pays."
Réagissant également à ces allégations, Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, a affirmé que
"de telles mesures n'ont pas été portées officiellement à notre connaissance".
"Mais nous suivons évidemment la situation de nos entreprises en Algérie avec beaucoup de vigilance",
a-t-il indiqué.
Les relations entre l'Algérie et la France traversent, depuis l'été dernier, une nouvelle zone de turbulences.
Après le soutien du président français, Emmanuel Macron au plan d'autonomie marocain pour le Sahara occidental, la présidence algérienne a décidé de retirer l'ambassadeur d'Algérie à Paris.
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune a également annulé sa visite en France, prévue pour
"fin septembre et début octobre"
derniers.
Il est à rappeler également que le contentieux historique entre l'Algérie et la France est très profond.
En plus de la question des archives, la restitution des biens d'algériens confisqués, l'Algérie réclame aussi des réparations sur les essais nucléaires français en Algérie et l'indemnisation des victimes.
L'Algérie réclame aussi la reconnaissance des crimes coloniaux par la France officielle.
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