Le président libanais promet de lutter contre le financement du terrorisme et appelle à des mesures pour dissuader les attaques israéliennes

La rédaction avec
12:2910/11/2025, lundi
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Le président libanais Joseph Aoun
Le président libanais Joseph Aoun

Le président libanais Joseph Aoun a déclaré dimanche à une délégation du département du Trésor américain que le Liban applique strictement les mesures visant à empêcher le blanchiment d’argent, la contrebande et le financement du terrorisme.

Selon un communiqué de la présidence, la rencontre s’est tenue au palais de Baabda, à l’est de Beyrouth, avec une délégation dirigée par Sebastian Gorka, adjoint du président américain chargé des affaires de lutte contre le terrorisme.


"Le Liban met rigoureusement en œuvre les mesures approuvées pour prévenir le blanchiment d’argent, la contrebande et le financement du terrorisme, et impose des sanctions sévères pour tous les crimes financiers, quelle qu’en soit la nature"
, a affirmé Aoun à ses interlocuteurs américains.

Il a ajouté que, parallèlement à ces mesures financières, l’armée et les services de sécurité libanais poursuivent activement les cellules terroristes.

Jeudi dernier, le département du Trésor américain a annoncé des sanctions contre plusieurs individus accusés d’avoir facilité le transfert de dizaines de millions de dollars de l’Iran vers le Hezbollah en 2025.


Aoun a également souligné la nécessité de faire pression sur Israël afin qu’il mette fin à ses attaques continues contre le Liban. Il a exhorté Tel-Aviv à respecter la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies et l’accord de cessez-le-feu conclu l’an dernier, qui prévoit notamment le déploiement de l’armée libanaise le long de la frontière sud et la mise en œuvre d’un plan garantissant le monopole de l’État sur les armes.


De son côté, la délégation américaine a exprimé sa disposition à soutenir le Liban dans ses efforts visant à renforcer la sécurité et la stabilité dans le sud, à étendre l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire, à éliminer la présence d’armes illégales et à permettre aux forces de sécurité légitimes d’exercer pleinement leurs fonctions, selon le communiqué.


Sous la pression des États-Unis et d’Israël, le gouvernement libanais a décidé, le 5 août, de réserver la détention d’armes aux seules forces étatiques, y compris celles du Hezbollah.


Le 13 octobre, Aoun a réaffirmé que le dialogue avec Israël est nécessaire pour résoudre les différends persistants entre les deux pays.


Cependant, cet appel a provoqué de vives divisions internes : certains y ont vu une démarche pragmatique pour éviter l’escalade, tandis que d’autres l’ont perçue comme une soumission aux pressions internationales, dans un contexte de déséquilibre des forces.

Israël n’a pas répondu à l’initiative d’Aoun et a intensifié ses frappes aériennes au Liban, en violation du cessez-le-feu de novembre 2024, conclu après plus d’un an d’affrontements avec le Hezbollah.


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