
Au moins trois personnes ont été tuées et onze autres blessées samedi lors de frappes israéliennes de drones dans le sud du Liban, marquant une nouvelle violation du cessez-le-feu proclamé fin 2024.
Selon l’agence nationale libanaise NNA, deux frères ont trouvé la mort lorsqu’un drone israélien a visé leur véhicule près de la ville de Chebaa. L’attaque s’est produite sur une route reliant Ain Ata à Chebaa, sur les pentes occidentales du mont Hermon, provoquant l’incendie du véhicule, a précisé la même source.
Une autre frappe a touché une voiture à Barashit, tuant une personne et en blessant quatre autres, selon le ministère libanais de la Santé. Sept personnes ont également été blessées lorsqu’un drone israélien a visé une autre voiture à Bint Jbeil, a ajouté le ministère.
Le drone a tiré deux missiles guidés sur le véhicule près de l’hôpital Salah Ghandour dans la ville de Nabatieh. La NNA a aussi fait état d’une autre frappe israélienne sur un véhicule à Barashit, faisant un nombre indéterminé de blessés.
L’armée israélienne a affirmé que la frappe menée à Chebaa avait tué deux membres des Brigades de la Résistance libanaise, un groupe lié au Hezbollah. Dans un communiqué, elle a soutenu que les deux frères étaient impliqués dans le trafic d’armes utilisées par le mouvement chiite.
Selon la même source, un autre membre du Hezbollah aurait été tué à Barashit pour avoir tenté de reconstruire les infrastructures militaires du groupe dans la région.
Ces frappes interviennent dans un contexte de fortes tensions frontalières : jeudi, l’armée israélienne avait mené une série de raids aériens sur plusieurs localités du sud du Liban après avoir ordonné aux habitants d’évacuer, la plus vaste évacuation depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.
Les tensions se sont accentuées ces dernières semaines dans le sud du Liban, alors que l’armée israélienne multiplie les frappes quasi quotidiennes contre des cibles présentées comme appartenant au Hezbollah ou à ses infrastructures.
Depuis le début de ses attaques contre le Liban en octobre 2023, transformées en offensive de grande ampleur en septembre 2024, l’armée israélienne a tué plus de 4 000 personnes et en a blessé près de 17 000, selon des sources locales.













