Une fusée japonaise doit décoller lundi en emportant un petit module devant se poser sur la Lune d'ici quatre à six mois, une nouvelle tentative après des essais nippons infructueux, alors que l'Inde vient de réussir son premier alunissage.
Le décollage était initialement prévu pour samedi, puis avait été reporté à dimanche et désormais à lundi à cause de mauvaises conditions météo attendues ce week-end sur le site de lancement de l'agence spatiale japonaise (Jaxa) à Tanegashima (sud-ouest du pays).
Le projet consiste notamment à tester une technologie d'alunissage de haute précision, à 100 mètres maximum de sa cible contre plusieurs kilomètres habituellement, avec une sonde de petite dimension et légère (700-730 kg).
D'où le nom de ce module, SLIM (Smart Lander for Investigating the Moon), et son surnom de "Moon Sniper".
La course mondiale à l'exploration de la Lune s'intensifie après que l'Inde a réussi mercredi à y poser un engin spatial; avant elle, seuls les États-Unis, l'Union soviétique et la Chine avaient déjà réussi des alunissages.
La Russie vient pour sa part d'échouer dans une nouvelle tentative, sa sonde Luna-25 s'étant écrasée samedi 19 août sur le sol lunaire.
Plusieurs échecs
Le Japon avait déjà tenté en novembre dernier de poser une mini-sonde sur la Lune qui avait été embarquée à bord de la mission américaine Artemis 1. Mais la communication avec "Omotenashi" ("hospitalité" en japonais) avait été perdue peu après son éjection dans l'espace, en raison d'une défaillance de ses batteries.
Et en avril de cette année, une jeune entreprise privée japonaise, ispace, a échoué à faire alunir son module Hakuto-R, qui s'est probablement écrasé sur la surface du satellite naturel de la Terre.
La mission XRISM est le fruit d'une collaboration entre la Jaxa, la Nasa américaine et l'Agence spatiale européenne (ESA).
Après l'échec de son lanceur de petite taille Epsilon-6 peu après son décollage en octobre dernier, la Jaxa a en effet connu deux autres revers en février et mars de cette année avec son lanceur de nouvelle génération H3, qui n'a toujours pas réussi une première mission.