Utopia 56, association d'aide aux immigrés en France, a déclaré que l'usage disproportionné de la force par la police française à l'encontre des manifestants, était le lot des immigrés depuis des années.
L'association commentait, dimanche, les violences policières subies par les manifestants français après l'adoption par le gouvernement de la loi controversée sur les retraites.
Le communiqué souligne qu'Utopia 56 est témoin, depuis des années, de ces violences répétées contre les migrants irréguliers présents sur le territoire français.
Beaucoup de ces immigrés en situation irrégulière sont généralement livrés à eux-mêmes dans les rues. La police française a régulièrement procédé à l'arrestation arbitraire de ceux qui revendiquaient leurs droits fondamentaux, a fait preuve de violence physique et fait usage de gaz lacrymogènes à leur égard, précise le communiqué.
L'association a également souligné que de nombreux immigrés garderont le traumatisme de la violence qu'ils ont subie tout au long de leur vie et identifieront cette violence aux pratiques de la police.
Dans son communiqué, l'association évoque l'absence de plaintes déposées par les immigrés auprès des autorités judiciaires, concernant les violences policières auxquelles ils sont exposés.
Le communiqué précise qu'au cours des trois dernières années, la police a infligé une amende de 20 000 euros aux bénévoles d’Utopia 56, afin de les dissuader d'aider les migrants.
Jeudi, la France a connu son neuvième jour de manifestations massives pour protester contre l'adoption de la loi sur les retraites.
Les syndicats et les autorités se sont mutuellement accusés d'avoir eu recours à la violence lors des manifestations.
Vendredi, le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin a annoncé que 457 personnes ayant participé aux manifestations de jeudi avaient été interpellées.