Au moins 13 morts dans un camp de déplacés dans l'est de la RDC

17:485/05/2023, Friday
MAJ: 5/05/2023, Friday
AFP
Crédit Photo: PHIL MOORE / AFP
Crédit Photo: PHIL MOORE / AFP

Au moins 13 civils ont été tués dans un camp de déplacés dans la nuit de mercredi à jeudi dans l'est de la République démocratique du Congo, dans une région où persistent des affrontements sporadiques entre des groupes armés et la rébellion du M23, a-t-on appris vendredi de sources locales.

Certaines informations ont fait état de 145 personnes tuées par le M23, mouvement rebelle majoritairement tutsi. Mais aucune source fiable interrogée sur place ne rapporte un tel bilan et les autorités locales accusent plutôt une milice pro-Hutu, les "CMC-Nyatura", d'être responsable de cette attaque ayant visé le camp de Kisimba, à 4km de Kitshanga, dans le territoire de Rutshuru (province du Nord-Kivu).


"Le bilan est de 13 morts et cinq blessés, les auteurs ce sont de présumés Nyatura"
, a indiqué à la presse sous couvert d'anonymat un responsable administratif à Kisimba. Un responsable de la Croix-rouge a confirmé ce bilan de 13 morts et 5 blessés.

"Au début on disait que c'était le M23 mais après vérification, c'est le CMC"
qui, à la recherche de pro-rebelles, a attaqué le camp, a précisé, également sous couvert d'anonymat, un militant des droits humains, en chiffrant de son côté à 15 le nombre de morts 7 femmes tués, 3 enfants et 5 hommes. 

"Parmi les personnes tuées, il y a mon fils de 2 ans et demi, qui était au dos de sa mère qui, elle, a été blessé par balle aux jambes"
, a déclaré Hakiza, qui réside dans le camp.

Le M23, pour "Mouvement du 23 mars", soutenu par le Rwanda selon des experts de l'ONU, a repris les armes fin 2021 après près de dix ans de sommeil et s'est emparé l'année dernière de vastes pans de territoires de la province du Nord-Kivu. 


Une force régionale est-africaine a récupéré depuis décembre certains de ses bastions, mais les rebelles sont toujours présents dans la région où ils font face à des groupes armés se présentant comme des "patriotes". 


L'offensive du M23 a provoqué un déplacement massif de populations, aggravant une situation humanitaire déjà critique dans une région en proie depuis près de 30 ans aux violences de multiples groupes armés.


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