Le président américain Joe Biden a recommandé au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu de ne pas lancer son offensive sur la ville de Rafah, dans le sud de Gaza, sans un plan pour les plus d'un million de civils palestiniens qui y sont réfugiés, a déclaré, jeudi, la Maison Blanche.
Le président et le Premier ministre ont également discuté de la situation à Gaza et de l'urgence de veiller à ce que l'aide humanitaire parvienne aux civils palestiniens qui en ont désespérément besoin.
Plus d'un million de Palestiniens, qui avaient été déplacés par l'offensive israélienne sur l'enclave côtière déchirée par la guerre, se sont retranchés à Rafah, cherchant à fuir les hostilités qui ont ravagé de vastes pans du territoire palestinien.
Nous nous attendons à ce qu'Israël respecte son engagement d'acheminer cette farine à Gaza.
Selon la Maison-Blanche, Biden et Netanyahu ont également discuté des négociations en cours pour obtenir la libération de plus d'une centaine de prisonniers, toujours détenus par le mouvement de résistance palestinien Hamas, en échange d'un arrêt prolongé des hostilités dans la Bande de Gaza.
Depuis l'incursion transfrontalière menée, le 7 octobre 2023, par le mouvement de résistance palestinien Hamas, qui aurait fait quelque 1 200 morts, selon Tel-Aviv, l'offensive israélienne sur Gaza a fait plus de 28 000 victimes, provoqué des destructions massives et des pénuries de produits de première nécessité.
Au mépris de l'indignation internationale, Israël prévoit une invasion au sol à Rafah, qui abrite plus de 1,4 million de réfugiés. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu a ainsi affirmé:
Nous nous battrons jusqu'à la victoire complète et cela inclut une intervention vigoureuse à Rafah.
En réponse à un recours pour génocide introduit contre Israël par l'Afrique du Sud, en décembre 2023, en vertu de la Convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide, la Cour internationale de justice (CIJ) a rendu, le mois dernier, un arrêt indiquant des mesures conservatoires et enjoignant à Israël de cesser ses exactions, mais la plupart des observateurs internationaux estiment que cet arrêt n'a pas été respecté.
L'article 94 de la Charte des Nations Unies dispose que, si une partie à un litige ne satisfait pas aux obligations qui lui incombent en vertu d'un arrêt rendu par la Cour, l'autre partie peut recourir au Conseil de sécurité et celui-ci, s'il le juge nécessaire, peut faire des recommandations ou décider des mesures à prendre pour faire exécuter l'arrêt.