La résurgence des combats dans le Sud-Est de la Birmanie entre la junte et des groupes rebelles a provoqué le déplacement de nombreux civils, notamment vers la Thaïlande voisine.
Des affrontement ont eu lieu ces derniers jours dans l'Etat Karen, près de Kyondoe et de la ville frontalière de Payathonzu, derniers exemples en date du conflit civil qui déchire le pays.
Des dizaines de groupes des Forces de défense populaire (PDF) ont essaimé en Birmanie pour combattre la junte après le coup d'Etat militaire du 1er février 2021 qui a renversé la dirigeante civile Aung San Suu Kyi, détenue depuis.
A Payathonzu, à 180 km de là, à la frontière avec la Thaïlande, les forces armées de l'ethnie rebelle Karen ont attaqué lundi soir plusieurs bâtiments officiels, appartenant notamment aux services d'immigration et du renseignement militaire.
Environ un millier de personnes ont fui les violences, selon un autre riverain.
Un porte-parole de l'armée thaïlandaise n'a pas pu être joint pour un commentaire.
Les affrontements ont tué plus de 2.800 civils depuis le putsch, selon un groupe local de suivi de la situation. La junte, qui accuse les rebelles, décompte pour sa part au moins 3.900 civils tués.
Les violences post-coup d'Etat ont provoqué un afflux de déplacés en Birmanie, évalués à plus d'un million de personnes par les Nations unies en juin dernier.