Des centaines de personnes ont manifesté, ce vendredi, devant l'ambassade des États-Unis à Ouagadougou, pour dénoncer une déclaration conjointe des États-Unis et du Royaume-Uni sur le rapport de l'ONG Human Rights Watch (HRW) accusant l'armée burkinabè de massacre de civils dans le nord du pays.
Les manifestants ont répondu à l'appel de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne, un mouvement de la société civile soutenant la transition.
Dans une déclaration lue par Mahamadou Ouédraogo, le responsable de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne, les manifestants exigent que les gouvernements des États-Unis et du Royaume-Uni clarifient leur position vis-à-vis des autorités burkinabè.
La manifestation a été encadrée par la police alors que les bureaux de l'ambassade des États-Unis sont restés fermés lors de cette mobilisation citoyenne.
Le chargé d'affaires de l'ambassade américaine au Burkina Faso, Eric P. Whitaker, a été convoqué jeudi soir par le ministère burkinabè des Affaires étrangères, suite à la publication d'une déclaration conjointe de Washington et de Londres, reprenant un rapport de l'ONG HRW accusant l'armée burkinabè d'avoir massacré en février 223 civils dans le nord du pays.
Pour ces deux pays, la seule solution à long terme au fléau du terrorisme est le développement de la bonne gouvernance fondée sur l'État de droit, le respect des droits de la personne et la promotion de la cohésion sociale.
Le Conseil supérieur de la communication du Burkina Faso (CSC) a suspendu, une dizaine de médias internationaux dont les radios britannique BBC et américaine Voix de l'Amérique (VOA), pour avoir publié des informations sur la base de ce rapport de HRW.
Les autorités burkinabè ont en outre, rappelé que ces tueries ont donné lieu à l'ouverture d'une enquête judiciaire le 1er mars 2024 par le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouahigouya dans le nord du pays.