
Le capitaine Farouk Azaria Sorgho responsable du "KORAG", une instance chargée de contrôler la mise en œuvre de la vision stratégique du Burkina Faso.
Les autorités burkinabè ont annoncé en début de semaine avoir démantelé un vaste réseau de corruption impliquant treize agents des douanes, dix magistrats et un avocat, tous interpelés dans le cadre de cette affaire qui remonte à mai 2021.
Dans un communiqué, le capitaine Farouk Azaria Sorgho responsable du "KORAG", une instance chargée de contrôler la mise en œuvre de la vision stratégique du Burkina Faso a révélé que selon des dénonciations enregistrées par l’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption, des agents des douanes du Burkina Faso
"se seraient rendus coupables de faits de corruption et de blanchiment de capitaux, exigeant des conducteurs routiers le paiement de sommes d’argent pour laisser passer des camions en dépit de leur dédouanement régulier au bureau des douanes de Ouaga Inter".
"Des preuves matérielles irréfutables des faits de corruption impliquant deux agents, l’un inspecteur et l’autre contrôleur des douanes, sont versées au dossier. La suite de l’enquête a également permis d’interpeller onze (11) autres douaniers pour les mêmes infractions de corruption et de blanchiment de capitaux",
a-t-il indiqué.
Instruction biaisée et jugement partisan
Instruction biaisée et jugement partisan
Sorgho a soutenu que dans le cadre de cette affaire, une série d’interpellations d’acteurs de la justice suivie d’auditions effectuées courant le mois d’octobre 2025 a révélé
"un vaste réseau d’agents indélicats à la Cour d’appel de Ouagadougou".
"Dix magistrats (Président de Chambre, Procureur Général, Substitut Général, Procureur du Faso, juge d’instruction et juge au siège, etc.) et un avocat sont mis en cause. D’importantes sommes d’argent ont aussi été engagées pour des actes de corruption et d’influence ayant entraîné une instruction biaisée et un jugement partisan du dossier",
a-t-il ajouté.
Poursuites judiciaires
Poursuites judiciaires
Selon lui,
"les auteurs et leurs complices seront mis face à leurs responsabilités et subiront la rigueur de la loi",
précisant que les autorités accentueront la lutte contre la corruption et l’impunité des acteurs judiciaires en exigeant le respect strict des règles d’éthique et de déontologie.
"Notre conviction est que l’on ne saurait parler de moralisation de la vie publique en occultant celle du système judiciaire. La justice a un rôle primordial dans la protection des droits et libertés. C’est pourquoi les sanctions disciplinaires contre les acteurs indélicats du secteur judiciaire vont se poursuivre sans exclure les poursuites judiciaires"
, a lancé Sorgho.
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