Crédit Photo : Thomas SAMSON / AFP Archive
La candidate à la présidentielle du parti d'extrême droite français Rassemblement National (RN), Marine Le Pen, le 12 avril 2022 à Vernon, en Normandie.
Marine Le Pen a été condamnée à 5 ans d'inéligibilité et 4 ans de prison, dont 2 avec sursis, pour détournement de fonds. Un verdict qui ébranle le Rassemblement National à deux ans de l'élection présidentielle.
Le tribunal judiciaire de Paris a condamné lundi Marine Le Pen à une peine de
5 ans d’inéligibilité avec exécution provisoire, 4 ans de prison dont 2 avec sursis,
ainsi qu'à
. Une décision qui compromet lourdement son avenir politique, alors qu'elle était pressentie comme une candidate incontournable pour l’élection présidentielle de 2027.
Son parti, le Rassemblement National (RN), a également été sanctionné en tant que personne morale, avec une amende de 2 millions d’euros, dont 1 million avec sursis.
"La démocratie française est exécutée"
Face à ce verdict, plusieurs figures du RN et de la droite ont dénoncé une décision politique.
, président du RN, a réagi sur X en estimant que
"la démocratie française est exécutée"
. De son côté,
, député des Alpes-Maritimes, a dénoncé une
visant à écarter la droite de la compétition électorale.
LFI rejette toute instrumentalisation judiciaire
À gauche,
La France Insoumise (LFI)
a affirmé dans un communiqué qu’elle n’avait
"jamais eu comme moyen d’action d’utiliser un tribunal pour se débarrasser du Rassemblement National"
. Le mouvement a réaffirmé son intention de c
ombattre le RN dans les urnes
et par la mobilisation populaire.
Des condamnations en série
Le verdict ne touche pas uniquement Marine Le Pen.
24 autres personnes ont été condamnées
, dont plusieurs cadres du parti :
-
, maire de Perpignan, condamné à 18 mois de prison dont 12 avec sursis et 3 ans d'inéligibilité, sans exécution provisoire.
-
Nicolas Bay, Bruno Gollnisch, Fernand Le Rachinel, Marie-Christine Arnautu:
peines allant de 18 mois à 3 ans de prison et 3 à 5 ans d’inéligibilité.
-
, porte-parole du RN, écope de 10 mois de prison avec sursis et 1 an d’inéligibilité.
- D'autres figures, dont
Timothée Houssin, Mylène Troszczynski, Yann Le Pen
(sœur de Marine Le Pen), et
, ont également été sanctionnées.
Vers un bouleversement du paysage politique ?
Cette affaire trouve son origine dans une enquête du Parlement européen, qui avait signalé en 2015 un détournement de fonds publics entre 2004 et 2016. Le RN est accusé d’avoir employé des assistants parlementaires dont les missions profitaient directement au parti et non aux institutions européennes.
Le parquet avait requis, en novembre dernier, 5 ans d'inéligibilité avec exécution provisoire,
5 ans de prison dont 3 avec sursis et 300 000 euros d’amende
contre Marine Le Pen, des réquisitions que cette dernière avait qualifiées d’
Cette condamnation soulève de nombreuses questions pour l’avenir du RN. Marine Le Pen, qui s’est refusée à tout commentaire, n’a pas encore indiqué si elle comptait faire appel.
Ce verdict pourrait remodeler le paysage politique français,
alors que le parti d'extrême droite était en pleine ascension après ses succès électoraux récents.
Les prochains jours seront déterminants pour le RN, qui doit désormais redéfinir sa stratégie et trouver une nouvelle figure de proue pour les échéances électorales à venir.
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