Le tribunal de commerce de Paris a invalidé ce mercredi 30 octobre, en référé (procédure d'urgence), la décision du Conseil de défense et de sécurité nationale qui avait interdit aux entreprises israéliennes d'exposer au salon de défense Euronaval.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a dans la foulée salué la décision de la justice française.
Une décision similaire avait été retoquée par le même tribunal en juin dernier pour le salon militaire Eurosatory consacré aux équipements militaires terrestres, l'Etat ayant interdit d'exposition des entreprises israéliennes de défense.
Le 1er octobre, le Conseil de défense et de sécurité nationale (CDSN), instance restreinte présidée par le chef de l'Etat Emmanuel Macron, et réunissant le Premier ministre, le ministre des Armées, celui de l'Intérieur, et son collègue de l'Economie, avait pris la décision d'interdire aux entreprises israéliennes de défense d'exposer leurs produits à Euronaval.
Cependant, cette décision n'est signifiée à Sogena, la société organisatrice du salon Euronaval, que deux semaines plus tard par le Secrétariat général à la défense nationale, une instance placée sous l'autorité du Premier ministre.
Ainsi, sur les sept firmes israéliennes concernées, deux d'entre elles, Orca AI, spécialisée dans l'intelligence artificielle, et DSIT, opérateur dans la surveillance maritime, conservent le droit d'exposer au salon de défense.
On ne boycotte pas les entreprises américaines dont les équipements sont utilisés à Gaza ou au sud Liban.
Sogena, l'organisateur d'Euronaval pourrait se retourner contre l'Etat pour demander une indemnisation financière afin de compenser le manque à gagner des stands qui n'ont pu être loués par les entreprises israéliennes.