L'eurodéputé français d'extrême droite, Gilles Pennelle.
L'eurodéputé français d'extrême droite Gilles Pennelle a démissionné de son poste de directeur général du Rassemblement national (RN), après que le parti de Marine Le Pen a échoué à obtenir une majorité, même relative, aux législatives dimanche en France, a-t-on appris mardi de sources internes au sein du parti confirmant une information d'un quotidien français.
M. Pennelle était le principal artisan du "Plan Matignon" du parti d'extrême droite, censé prévoir toute la logistique en cas d'élections législatives anticipées.
Loin de la majorité absolue (289 députés), le RN a finalement remporté dimanche autour de 140 sièges avec ses alliés, beaucoup moins qu'annoncé par les sondages et loin derrière l'union des gauche (autour de 190 sièges) et du camp présidentiel (autour de 160).
Parmi les candidats investis en hâte par le RN après la dissolution surprise de l'Assemblée nationale le 9 juin, plusieurs dizaines ont été pris en défaut pour des propos à caractère raciste, antisémite ou conspirationniste.
Les débats locaux entre les deux tours du scrutin, les 30 juin et 7 juillet, ont aussi révélé l'impréparation de certains d'entre eux, alors que le fameux "Plan Matignon" de M. Pennelle, vanté par les cadres du parti, était censé se dérouler en se contentant
"d'appuyer sur un bouton".
Jordan Bardella, le président du RN et pressenti pour le poste de Premier ministre, a reconnu lundi des
"erreurs"
dans sa campagne.
"Il y a des efforts à faire à la fois sur la professionnalisation de notre implantation locale, peut-être sur le choix d'un certain nombre de candidats".
Et de dire:
Je le dis clairement, sur quelques circonscriptions, les choix que nous avons faits n'étaient pas les bons.
Le RN et ses alliés ont recueilli les suffrages de plus de 10 millions de Français dimanche et gagné 50 sièges par rapport aux législatives de 2022.
Mais l'élection de 143 députés - en comptant les partisans du député de droite Eric Ciotti - constitue une contreperformance par rapport à ce que le parti d'extrême droite escomptait, et ne leur permet pas d'accéder au pouvoir.
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