Des Aborigènes australiens ont perdu lundi une bataille judiciaire pour empêcher la construction d'un gazoduc sous-marin qui menaçait, selon eux, d'importants sites patrimoniaux.
La cour fédérale d'Australie a donné gain de cause à la compagnie Santos, l'un des plus grands producteurs d'hydrocarbures d'Australie, qui développe ce projet au large de la côte nord du pays, afin d'envoyer du gaz en provenance de puits sous-marins vers des usines de traitement situées à terre.
Simon Munkara, propriétaire des îles Tiwi, un archipel peu peuplé situé à environ 80 kilomètres au large de la côte de Darwin, dans le nord de l'Australie, et près duquel doit passer le futur gazoduc, avait obtenu d'un tribunal une injonction temporaire ayant permis d'interrompre la réalisation du projet.
Les Aborigènes australiens représentent environ 90% des 2.000 habitants de ces îles, connues pour leur art, leur langue et leur passion pour le football australien.
Le gaz du gisement offshore de Barossa serait pompé jusqu'à Darwin, où il serait traité et chargé sur des navires-citernes pour l'exportation. La conservation des sites aborigènes a fait l'objet d'un examen approfondi en Australie après que la société minière Rio Tinto a fait sauter, en 2020, des grottes préhistoriques qui furent habitées par des Aborigènes il y a plus de 46.000 ans.