Khartoum et Riyad discutent de la reprise du "processus de Jeddah" pour mettre fin à la guerre au Soudan

10:539/07/2024, mardi
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Cette image diffusée par l'Agence de presse saoudienne SPA montre le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman (R) rencontrant le chef de l'armée soudanaise Abdel Fattah al-Burhan, en marge du sommet Arabie-Chine dans la capitale saoudienne Riyad, le 9 décembre 2022.
Crédit Photo : SPA / Archive
Cette image diffusée par l'Agence de presse saoudienne SPA montre le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman (R) rencontrant le chef de l'armée soudanaise Abdel Fattah al-Burhan, en marge du sommet Arabie-Chine dans la capitale saoudienne Riyad, le 9 décembre 2022.

Le président du Conseil de souveraineté soudanais, Abdel Fattah Al-Burhan, s'est entretenu lundi avec le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Elkhereiji, de la reprise du "processus de Jeddah" pour mettre fin à la guerre entre l'armée et les Forces de soutien rapide (FSR).

Un communiqué du Conseil de souveraineté soudanais indique qu'Al-Burhan a rencontré Elkhereiji, arrivé dans la ville de Port-Soudan, à l'est du pays, pour une visite officielle dont la durée n'a pas été précisée.


Le communiqué cite le sous-secrétaire du ministère soudanais des Affaires étrangères, Hussein Awad, qui a déclaré que
"les discussions ont porté sur l'appel à la reprise du processus de Jeddah".

"Al-Burhan a souligné la volonté du Soudan d'assurer le succès du processus de Jeddah en tant que base de travail, en insistant sur la nécessité de mettre en œuvre ce qui a été convenu en mai 2023",
a expliqué Awad.

Il a ajouté que la réunion avait également porté sur
"l'importance d'élargir le cercle des facilitateurs (médiateurs) dans les négociations de Jeddah, et que le président du Conseil de souveraineté avait exprimé ses réserves quant à la présence de toute partie soutenant la milice rebelle (Forces de soutien rapide)".

Depuis le 6 mai 2023, Riyad et Washington parrainent des pourparlers entre l'armée et les Forces de soutien rapide, qui ont abouti le 11 du même mois à un premier accord à Jeddah, en Arabie Saoudite, entre les deux parties qui se sont engagées à protéger les civils et à annoncer plus d'une trêve, au cours desquelles des violations et des accusations ont été échangées entre les deux parties, ce qui a incité les deux médiateurs à suspendre les négociations.

Lors de la rencontre entre Al-Burhan et Elkhereiji,
"le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères a souligné l'attachement du Royaume à la sécurité et à la stabilité du Soudan et son soutien sans faille à ce pays ; la stabilité du Soudan ayant un impact direct sur la sécurité et la stabilité de la région"
, selon la même source.

L'armée soudanaise, dirigée par Al-Burhan, et les Forces de soutien rapide, commandées par Mohamed Hamdan Dogolo (Hemedti), mènent depuis la mi-avril 2023 une guerre qui a fait quelque 15 000 morts et environ 10 millions de déplacés et de réfugiés, selon l'ONU.

Les Nations unies et la communauté internationale ont multiplié les appels à éviter une catastrophe humanitaire au Soudan, qui pourrait conduire des millions de personnes à la famine et à la mort. Les pénuries alimentaires dues aux combats se sont étendues à 12 des 18 États du pays.


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