Essequibo: le Guyana s'inquiète du renforcement de l'armée vénézuélienne

11:2010/02/2024, Cumartesi
AFP
Une réunion entre les ministres des Affaires étrangères brésilien Mauro Vieira, vénézuélien Yvan Gil et guyanais Hugh Todd, pour discuter de la crise autour du territoire d'Essequibo qui oppose depuis longtemps leurs deux pays, s'est tenue au palais Itamaraty à Brasilia, Brésil, le 25 janvier 2024.
Crédit Photo : SERGIO LIMA / AFP
Une réunion entre les ministres des Affaires étrangères brésilien Mauro Vieira, vénézuélien Yvan Gil et guyanais Hugh Todd, pour discuter de la crise autour du territoire d'Essequibo qui oppose depuis longtemps leurs deux pays, s'est tenue au palais Itamaraty à Brasilia, Brésil, le 25 janvier 2024.

Le Guyana s'est inquiété vendredi du renforcement de l'armée vénézuélienne à la frontière avec l'Essequibo, territoire riche en pétrole administré par Georgetown et revendiqué par Caracas.

"Il y a des incohérences entre la posture diplomatique et militaire"
du Venezuela, a affirmé à l'AFP le ministre guyanien des Relations extérieures, Hugh Todd.

Ce dernier réagissait à un rapport du Centre d'études stratégiques et internationales (CSIS) de Washington, qui fait état, images satellites à l'appui, d'une extension d'une base militaire vénézuélienne sur l'île d'Ankoko, tout près de l'Essequibo.


"Ces déploiements des forces armées vénézuéliennes montrent les efforts de Caracas pour tenter de contraindre le Guyana à éluder l'affaire en cours devant la Cour internationale de Justice et à accepter l'approche privilégiée par le Venezuela de négociations bilatérales"
, a estimé M. Todd.

Après un accord conclu l'an dernier entre les deux pays, qui s'étaient engagés à ne pas recourir à la force, les tensions bilatérales ont été ravivées après l'annonce cette semaine du géant pétrolier américain ExxonMobil de son intention de procéder au forage de deux puits exploratoires au large de la côte du territoire disputé.

Le gouvernement vénézuélien, qui ne reconnaît pas la compétence de la Cour internationale de Justice, a averti le Guyana d'une
"réponse proportionnelle, énergique et légale"
s'il autorisait ce forage dans les eaux contestées.

Quelque 125.000 personnes, soit un cinquième de la population du Guyana, vivent dans l'Essequibo, un territoire de 160.000 km2, qui couvre les deux tiers de la superficie du pays.


Le Venezuela soutient que le fleuve Essequibo doit être la frontière naturelle, comme en 1777 à l'époque de l'empire espagnol. Le Guyana assure de son côté que la frontière, datant de l'époque coloniale anglaise, a été entérinée en 1899 par une cour d'arbitrage à Paris.


À lire également:



#diplomatie
#Venezuela
#armée
#politique
#Guyana
#pétrole
#énergie
#distribution
#gaz