Le parti républicain a dévoilé samedi un plan temporaire non conventionnel pour financer l'Etat fédéral américain, menacé dans quelques jours d'une possible paralysie budgétaire ("shutdown").
Les médias américains ont avancé que dans le cadre de ce plan inhabituel, certains projets de loi nécessaires au maintien de l'ouverture des services fédéraux seraient adoptés via un projet de loi à court terme jusqu'au 19 janvier, tandis que le reste serait reporté au 2 février.
Cela permettrait au Congrès de gagner du temps pour adopter différents projets de loi de dépenses, sans engager de financement pour Israël, l'Ukraine et la sécurité des frontières, selon les médias.
Certains républicains se plaignent déjà que le plan ne prévoie pas les réductions de financement qu'ils recherchent. Il n'est dès lors pas certain que le parti, qui ne dispose que d'une faible majorité à la Chambre des représentants, soit en mesure de l'adopter, et encore moins le Sénat, contrôlé par les démocrates.
Les dernières négociations autour du budget fédéral américain, fin septembre, avaient déjà plongé l'institution dans le chaos. Des élus trumpistes, furieux que le président républicain de la Chambre des représentants Kevin McCarthy ait conclu un accord de dernière minute avec le camp démocrate, l'avaient destitué, une situation tout à fait inédite.
Cet élu de Louisiane, inconnu du grand public et doté d'une expérience très limitée au sein de l'état-major républicain, doit composer, comme son prédécesseur, avec une poignée de trumpistes, partisans d'une orthodoxie budgétaire très stricte, et les démocrates, qui refusent de se voir dicter la politique économique du pays par des lieutenants de l'ancien président.