France: démission de la vice-présidente de SOS Racisme

11:1127/11/2023, Pazartesi
MAJ: 27/11/2023, Pazartesi
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La vice-présidente de l’organisation antiraciste SOS Racisme, Saphia Aït Ouarabi. Crédit photo: X
La vice-présidente de l’organisation antiraciste SOS Racisme, Saphia Aït Ouarabi. Crédit photo: X

La vice-présidente de l’organisation antiraciste SOS Racisme, Saphia Aït Ouarabi, démissionne après la publication d’un communiqué affirmant qu’Israël "a le droit de se défendre".

Dans une publication sur le réseau social X dimanche matin, la militante associative indique que sa décision est motivée par une
"dérive idéologique grave"
de l’association dans laquelle elle militait depuis 5 ans.

La vice-présidente de l’organisation antiraciste SOS Racisme, Saphia Aït Ouarabi.

Sa décision est motivée par l’initiative prise par la direction de SOS Racisme, de diffuser "
le 2 novembre, jour où près de 10 000 morts étaient décomptés à Gaza, dont un tiers d'enfants"
et "
jour où des experts de l'ONU évoquaient un risque de génocide"
, un communiqué mentionnant "
le droit de se défendre"
d’Israël.

Elle pointe, de ce fait,
"des prises de positions scandaleuses et symptomatiques du silence assourdissant depuis 1 mois et demi de l'association sur la situation à Gaza et en Cisjordanie".

"Malgré les nombreuses tentatives de discussions, les alertes, les remarques, et alors que les désaccords explosaient au sein de l'association, la direction m'a répondu par ce qui me semble être des humiliations en réunion pendant plusieurs heures d'affilée, des pressions, l'interdiction d'utiliser mes réseaux sociaux pour parler du conflit israélo-palestinien, l'élaboration et la circulation de rumeurs (jusqu'à contacter un de mes proches), ainsi qu'une mise au placard progressive. Ces procédés rendent compte de l'ambiance inadmissible dans laquelle j'ai été plongée pendant plusieurs semaines"
, poursuit la jeune femme dans son communiqué.

Cette dernière accuse par ailleurs SOS Racisme de ne pas être à la hauteur des enjeux de la jeunesse en France et estime qu’elle
"ne l'a pas été suite au meurtre policier de Nahel, elle ne l'a pas été suite à l'interdiction des abayas et elle ne l'est pas face aux enjeux antiracistes contemporains à savoir le racisme d'État, les causes internationales et anti-colonialistes".

"Je refuse de représenter une association qui piétine mes espoirs et ceux de beaucoup d'autres jeunes qui me ressemblent"
grince enfin Saphia Aït Ouarabi, qui met ainsi fin à son engagement auprès de SOS Racisme.

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