France / Fonds Marianne: Borne ne juge "pas nécessaire" le départ de Schiappa du gouvernement

19:2711/06/2023, dimanche
MAJ: 12/06/2023, lundi
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La Première ministre de la République française, Élisabeth Borne. Crédit Photo: Ludovic MARIN / AFP
La Première ministre de la République française, Élisabeth Borne. Crédit Photo: Ludovic MARIN / AFP

La première ministre française, Élisabeth Borne, a défendu, dimanche, le maintien de Marlène Schiappa, lourdement mise en cause dans le scandale du Fonds Marianne, au sein du gouvernement.

Dans une interview donnée à France 3 dimanche à la mi-journée, la cheffe du gouvernement a estimé qu’il n’est
"pas nécessaire"
que l’ancienne ministre déléguée à la Citoyenneté, désormais secrétaire d’Etat, quitte l’Exécutif.

"Elle est très engagée, elle l'a été aussi dans le précédent quinquennat notamment en tant que ministre en charge de la Citoyenneté. (…) C'est quelqu'un qui a beaucoup de personnalité, qui souhaite s'investir auprès des Français",
a-t-elle plaidé avant d’assurer qu’elle
"ne pense pas que ce soit nécessaire"
qu’elle soit débarquée.

Le scandale provoqué par l’utilisation et le mode d’attribution du Fonds Marianne initialement pensé pour
"défendre les valeurs de la République"
en combattant de prétendus
"discours séparatistes"
et qui a en réalité servi en partie à cibler des opposants politiques, des personnalités engagées contre l’islamophobie, ou encore Anadolu et sa correspondante en France, n’en finit plus de créer des remous.

Interrogé par Anadolu, le député LFI (La France Insoumise), Carlos Martens Bilongo estime en effet qu’en
"démocratie normale, la responsabilité incombe à la ministre
(Marlène Schiappa)
donc c’est à elle de répondre aux interrogations et de prendre les mesures appropriées".

À noter que l’utilisation de ces sommes astronomiques fait l’objet d’une enquête du parquet national financier (PNF), d’une commission d’enquête parlementaire ouverte par le Sénat, et d’investigations de la part de l’inspection générale de l’administration (IGA).

Si Marlène Schiappa s’est toujours défendue d’être intervenue dans le processus de sélection des associations bénéficiaires du Fonds Marianne, sa position a été largement mise à mal cette semaine après que son ancien directeur de cabinet, Sébastien Jalet, a concédé qu’elle était directement intervenue pour priver SOS Racisme d’une subvention de 100.000 euros en raison des positions politiques de son président, Dominique Sopo.


Elle doit être entendue cette semaine par les sénateurs de la commission d’enquête mise en place pour éclaircir les faits.


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