France: la Première ministre veut défendre son poste face à une 17e motion de censure

15:5912/06/2023, lundi
AFP
La Première ministre de la République française, Élisabeth Borne. Crédit photo: NICOLAS TUCAT / POOL / AFP
La Première ministre de la République française, Élisabeth Borne. Crédit photo: NICOLAS TUCAT / POOL / AFP

Confrontée lundi à une motion de censure dont l'adoption est peu probable, la Première ministre française Elisabeth Borne va réaffirmer qu'il n'y a pas de majorité de rechange et s'efforcer de démontrer son utilité à la tête du gouvernement, alors que les rumeurs de remaniement s'accélèrent.

Avec cette motion, la 17e en un an contre le gouvernement, déposée dans le prolongement de la bataille des retraites,
"on verra s’il y a une majorité alternative au Parlement"
, a affirmé Elisabeth Borne dimanche, en notant que
"régulièrement une partie des oppositions nous amène a redémontrer qu’il n'a pas de majorité alternative"
.

Elle n'a pas démenti qu'il puisse y avoir un changement d'équipe gouvernementale.
"Ces questions s'évoquent avec le président de la République"
, a-t-elle dit sur France 3.

Elisabeth Borne espère avoir consolidé sa position à Matignon depuis son recours à l'article 49.3 en mars pour faire adopter la réforme des retraites en France, et une motion de censure passée dans la foulée à 9 voix de l'adoption.

Un cadre du parti présidentiel Renaissance évoquait lundi la possibilité d'un remaniement dans les quinze jours, alimentant la machine à rumeurs.
"Ça en prend le chemin"
, a-t-il dit à l'AFP. Soit avant la date butoir du 14 juillet posée à Elisabeth Borne par le président français Emmanuel Macron pour dérouler une feuille de route destinée à relancer l'action de l'exécutif. 

Cette nouvelle motion de censure de l'alliance de gauche Nupes sera examinée à partir de 16H00 (14H00 GMT) en riposte après l'échec jeudi d'une tentative d'abrogation de la retraite à 64 ans.

La proposition d'abrogation avait entretenu le flamme de la contestation, malgré la promulgation de la réforme mi-avril. Mais elle a été jugé irrecevable jeudi dernier et il n'y a pas eu de vote.


Mais faute du soutien de la droite, il est très peu probable que la censure soit votée, en ce jour anniversaire du premier tour des élections législatives il y a un an.


Le camp présidentiel épingle une
"forme de tragique de répétition"
.
"Il n’y a pas de majorité
(pour voter la censure)
, ils le savent très bien
(...)
c'est un jeu de postures, un jeu de dupes"
, a raillé le député Renaissance Sylvain Maillard.

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