France: le Gouvernement envisage un "encadrement de jeunes délinquants par des militaires"

11:3327/10/2023, vendredi
MAJ: 27/10/2023, vendredi
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La Première ministre française, Élisabeth Borne lors de la cérémonie d’inauguration de l’école des drones de l’armée de Terre, en Haute-Marne, le 26 octobre 2023. Crédit photo: Service d'information du Gouvernement français.
La Première ministre française, Élisabeth Borne lors de la cérémonie d’inauguration de l’école des drones de l’armée de Terre, en Haute-Marne, le 26 octobre 2023. Crédit photo: Service d'information du Gouvernement français.

La Première ministre française, Élisabeth Borne, a déclaré, ce jeudi, que son gouvernement envisage un "encadrement de jeunes délinquants par des militaires".

La cheffe du gouvernement s'est exprimée en fin de journée, devant 500 maires rassemblés à la Sorbonne, à Paris, pour présenter des mesures destinées à répondre aux violences urbaines survenues au début de l'été, après la mort de Nahel à Nanterre (Hauts-de-Seine), à la suite d'une intervention policière.


Élisabeth Borne a tenu à afficher la fermeté de l'Exécutif français face à ce type d'événements.


Parents responsables financièrement


La Première ministre française a notamment annoncé que les parents seraient
"responsables financièrement des dommages causés"
par un enfant mineur, qu'ils soient
"séparés ou non".

Élisabeth Borne a également exprimé son souhait que
"des stages de responsabilité parentale ou des peines de travaux d'intérêt général puissent être prononcées à l'encontre des parents qui se soustraient à leurs devoirs éducatifs"
.

L'amende
"pour non-respect du couvre-feu"
sera
"multipliée par cinq"
,
"la portant à 750 euros"
, a-t-elle, par ailleurs, précisé.

"Encadrement de jeunes délinquants par des militaires"


La cheffe du Gouvernement français a également annoncé des mesures de fermeté destinées à la jeunesse, notamment la mise en place d'un
"encadrement de jeunes délinquants par des militaires"
qui sera envisagé
"dans certains cas",
pour
"transmettre des valeurs de discipline et de dépassement de soi"
.

Élisabeth Borne a indiqué que
"des expérimentations ont été lancées"
et qu'
"il faut maintenant franchir une nouvelle étape",
ajoutant que
"le dispositif doit se déployer et s'étendre davantage sur le territoire".

Le gouvernement souhaite aussi
"proposer au Parlement de pouvoir placer des jeunes délinquants de manière obligatoire dans des unités éducatives de la protection judiciaire de la jeunesse".

Lancement d'une "force d'action républicaine"


Élisabeth Borne a également annoncé le déploiement d'une
"force d'action républicaine"
, incluant des policiers, magistrats et travailleurs sociaux et dont l'objectif
"sera de concentrer dans un quartier tous les efforts de l'État"
aux côtés des maires
"pendant plusieurs mois".

"Nous proposerons des solutions à la carte et adaptées à vos territoires. (...) Le premier déploiement (...) se fera d'ici à la fin de l'année dans les communes de Besançon, Valence et Maubeuge"
, a-t-elle précisé.

Enveloppe de 100 millions d'euros


Enfin,
"une enveloppe de 100 millions d'euros"
sera débloquée pour
"aider à la réparation et la reconstruction"
des bâtiments touchés par les émeutes de l'été dernier,
"en complément de l'indemnisation des assurances".

"Nous sommes à vos côtés"
, a déclaré la cheffe du gouvernement devant les maires réunis à la Sorbonne.

Pour rappel, une semaine de violences urbaines avait suivi la mort, le 27 juin dernier, de Nahel (17 ans), tué lors d'un contrôle de police à Nanterre. Suite à ces émeutes, le Président français avait exhorté son gouvernement à
"s'atteler à reciviliser"
certains quartiers français, après avoir évoqué un
"processus de décivilisation".

Au 1ᵉʳ août dernier, 2 107 personnes avaient été jugées en comparution immédiate pour les dégâts causés pendant les émeutes et 1 989 d'entre elles avaient été condamnées, dont 90 % à une peine d'emprisonnement, selon le ministère de la Justice.


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