France: de nouvelles manifestations en soutien aux Palestiniens interdites

15:3926/10/2023, Perşembe
MAJ: 26/10/2023, Perşembe
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Crédit photo: GUILLERMO SALGADO / AFP
Crédit photo: GUILLERMO SALGADO / AFP

Les manifestations prévues ce week-end à Paris et à Nice en solidarité avec le peuple Palestinien, ont été interdites par les Préfets respectifs des deux villes, ont annoncé ces derniers sur des médias.

"Les organisations qui ont déclaré cette manifestation, sont des organisations qui, par les propos qu’elles ont pu tenir, pouvaient laisser à penser qu’elles étaient en soutien au Hamas"
, a accusé jeudi matin le Préfet de police de Paris, Laurent Nuñez à l’antenne de France Info.

Il précise à cet effet que sa décision ne relève pas d’une
"question de maintien de l’ordre" et que "le critère est plutôt immatériel".

"Le trouble à l’ordre public peut être immatériel. Le seul fait qu’on puisse tenir des propos négationnistes, antisémites ou de soutien au terrorisme, c’est pour nous un problème, c’est ce qui justifie ces interdictions",
a-t-il fait valoir.

À Nice aussi, la manifestation de soutien au peuple Palestinien va être interdite par la Préfecture des Alpes-Maritimes, comme l’étaient déjà celles organisées samedi 14 octobre et dimanche 22 octobre.


L’événement prévu samedi au départ de la Place Garibaldi avait été déclaré par le collectif pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens, qui rassemble plusieurs syndicats et partis politiques de gauche.


Dimanche, l’événement avait rassemblé plusieurs centaines de personnes malgré l’interdiction préfectorale et les deux organisatrices avaient été interpelées puis placées en garde à vue.

Contactée par Anadolu, l’une d’entre elle a précisé qu’elles ont été perquisitionnées à leurs domiciles avant d’être finalement libérées sans poursuites le lundi 23 octobre.


"Hager et Amira ont été placées injustement en garde à vue"
a déclaré leur avocat Maître Sefen Guez Guez à Anadolu, indiquant que
"malgré les investigations faites, rien n’a prouvé qu’elles auraient enfreint la loi en organisant une manifestation qui a été interdite".

L’avocat dénonçait
"une procédure bâillon pour les intimider en criminalisant le soutien à la cause Palestinienne"
et se félicitait qu’elles
"ressortent libres de toute charge".

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