Zazou Youssef, suivi par près de 400 000 abonnés sur le réseau social "TikTok" avait été arrêté début janvier.
L'influenceur algérien Youssef Aziria, connu sous le pseudonyme de "Zazou Youssef", a été condamné lundi soir par le tribunal correctionnel de Brest, à une peine de 18 mois de prison avec maintien en détention, pour des faits de "provocation à commettre un acte terroriste".
Sa peine est assortie d'un maintien en détention est d'une interdiction de
sur le territoire français pendant 10 ans, alors que le parquet avait requis 24 mois de prison et 5 ans d'interdiction de territoire.
Zazou Youssef, suivi par près de 400 000 abonnés sur le réseau social "TikTok" avait été arrêté début janvier et incarcéré pour avoir appelé à
sur des opposants algériens durant la période des fêtes de la nouvelle année.
Selon le journal Libération, au cours de sa comparution devant la justice, l'influenceur a affirmé qu'il avait voulu, par ses propos, éviter
"un chaos comme après les manifestations dans les années 1990"
et demandait
de
"faire peur pour remettre de l'ordre dans le pays".
"J'ai dit ça parce que j'étais énervé, j'ai exagéré un peu. J'aime mon pays et c'est tout"
, a-t-il poursuivi.
Au cours de sa plaidoirie, son avocat Maître Nabil Boudi a souligné, à cet effet, que son client n'avait aucune volonté terroriste et répondait
"à un mouvement lancé par d'autres tiktokeurs qui appelaient à des soulèvements en Algérie"
.
"On a bien compris que les dés étaient pipés d'avance, peu importe les arguments qu'on allait avancer, la justice devait aller au bout de cette affaire compte tenu de tout le bruit médiatique. On est très en colère, on a même un sentiment de honte à l'égard de la justice française"
, a-t-il, par ailleurs, déclaré au terme du délibéré.
Zazou Youssef va faire appel de sa condamnation qui intervient alors que le parquet de Montpellier a requis 6 mois de prison avec sursis contre l'influenceur algérien Doualemn lui aussi jugé lundi.
Ces affaires liées à des influenceurs algériens intervient dans le cadre de tensions accrues entre Alger et Paris sur fond de désaccords diplomatiques.
Ce mardi, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau s'est dit favorable à l'instauration d'un
avec l'Algérie et n'admet pas
"que la France soit humiliée"
par les mesures adoptées par Alger.
Bruno Retailleau a en effet essuyé un cuisant échec après avoir tenté d'expulser Doualemn sans y parvenir.
Si l'Algérie a renvoyé l'influenceur vers Paris, considérant que les procédures légales n'ont pas été respectées, la justice administrative lui a donné raison en suspendant son expulsion, puis son OQTF (obligation de quitter le territoire français).
La France envisage désormais des mesures de rétorsions pour forcer l'Algérie à modifier son approche.
Des menaces qui ne semblent avoir eu aucun effet outre Méditerranée puisqu'Alger a de nouveau refusé un de ses ressortissants expulsé il y a quelques jours.
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