
Nouvelle échéance dans l'agenda judiciaire chargé de l'ancien président français Nicolas Sarkozy: la cour d'appel de Paris rend mercredi sa décision dans le dossier dit "Bygmalion".
En première instance, en septembre 2021, l'ancien chef de l'Etat (2007-2012) avait été condamné à un an de prison ferme pour financement illégal de campagne, reconnu coupable d'avoir largement dépassé le plafond légal des dépenses.
Cette affaire s'ajoute à d'autres ennuis judiciaires pour Nicolas Sarkozy: il a été condamné en mai dernier en appel dans une affaire d'écoutes à trois ans d'emprisonnement dont un ferme, une décision contre laquelle il s'est pourvu en cassation.
Il comparaîtra aussi en 2025 pour les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Il a par ailleurs été mis en examen, début octobre, dans le volet de cette affaire lié à la rétractation d'un sulfureux intermédiaire franco-libanais, Ziad Takieddine, en échange d'une possible rémunération.
Double facturation
Dans le dossier "Bygmalion" (du nom d'une ancienne agence de communication), les investigations ont révélé que pour masquer l'explosion des dépenses de sa campagne - près de 43 millions d'euros pour un maximum autorisé de 22,5 millions - un système de double facturation avait été mis en place avec son parti, l'UMP.
Contre les autres prévenus, les avocats généraux ont requis des peines de dix-huit mois à quatre ans d'emprisonnement, toutes assorties de sursis, ainsi que des amendes de 10.000 à 30.000 euros et des interdictions d'exercer ou des inéligibilités pour certains d'entre eux.