Un an de prison avec sursis a été requis jeudi contre Nicolas Sarkozy dans le procès en appel sur les dépenses excessives de sa campagne présidentielle perdue en 2012, une des étapes de l'agenda judiciaire très chargé de l'ex-président français.
Contre les neuf autres prévenus qui sont rejugés dans ce dossier dit "Bygmalion", du nom de la société ayant organisé les meetings de campagne du candidat de droite, le ministère public a requis des peines de 18 mois à quatre ans d'emprisonnement, toutes assorties de sursis, ainsi que des amendes de 10.000 à 30.000 euros pour certains d'entre eux.
Contrairement à ses coprévenus, l'ancien président n'est pas mis en cause pour le système de fausses factures imaginé pour masquer l'explosion des dépenses de sa campagne à près de 43 millions d'euros, alors que le plafond légal était de 22,5 millions.
D'autres ennuis judiciaires attendent Nicolas Sarkozy, condamné en mai dernier dans une affaire d'écoutes à trois ans d'emprisonnement dont un ferme, une décision contre laquelle il s'est pourvu en cassation.
Il comparaîtra en 2025 pour les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Il a par ailleurs été mis en examen, début octobre, dans le volet de cette affaire lié à la rétractation de l'intermédiaire Ziad Takieddine.