Crédit photo: LUDOVIC MARIN / AFP
La proposition de loi soumise par La France Insoumise (LFI) au Parlement français pour lutter contre l'inflation en plafonnant les marges de l'industrie, a été rejetée par l'Assemblée nationale, ce jeudi.
Le parti de gauche a présenté à l'hémicycle sa proposition de loi
"visant à lutter contre l'inflation par l'encadrement des marges des industries agroalimentaires, du raffinage et de la grande distribution et établissant un prix d'achat plancher des matières premières agricoles".
Bien que chacun des articles de la proposition de loi LFI ait été adopté séparément en séance plénière sous sa forme d'origine ou par des amendements, le texte de loi global, issu de longs débats, n'a pu recueillir que 162 voix favorables contre 168, en fin d'après-midi.
Prenant la parole après le vote défavorable d'une courte majorité des députés, Manuel Bompard, rapporteur de la Commission des affaires économiques et coordinateur de LFI, ayant présenté le texte, a dénoncé l'indifférence de la
"minorité gouvernementale"
face aux
"difficultés et souffrances du peuple".
Notant que les Français
"ne parviennent plus à se nourrir, se loger, se déplacer"
, le député Insoumis a rappelé avant le vote de la proposition de loi que
"plus de 2,4 millions de personnes ont eu recours aux banques alimentaires en 2022, soit 3 fois plus qu'en 2011 et 400 000 personnes de plus qu'en 2020".
Dénonçant
"les tentatives de diversion"
de l'Exécutif français, Manuel Bompard a également rappelé que selon toutes les enquêtes d'opinion récentes,
"le pouvoir d'achat demeure la principale préoccupation des Français".
Regrettant le rejet de la proposition de loi, le coordinateur LFI a déclaré que:
Tôt ou tard dans ce pays, les prix seront bloqués, tôt ou tard dans ce pays, les abus seront terminés.
Le projet de loi initial s'articulait en quatre points: la mise en place de
"prix planchers pour les produits agricoles",
l'encadrement des marges des industries alimentaires et de la grande distribution à travers l'instauration de
"coefficients multiplicateurs maximums"
, l'encadrement des marges sur le prix du carburant par l'instauration d'un coefficient multiplicateur
"pour éviter que la marge n'atteigne pas des sommets"
, en enfin, le renforcement des pouvoirs de l'Observatoire de formation des prix et des marges des produits alimentaires.
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