Selon le procureur de Dijon, Olivier Caracotch, l'adolescent n'avait pas contesté les faits lors de son audition. Il avait cependant donné deux explications différentes sur son geste.
Un mineur placé en aide sociale à l'enfance, accusé d'avoir menacé vendredi avec un couteau la principale du collège Herriot de Chenôve, dans la banlieue de Dijon (centre-est de la France) a été mis en examen et placé en détention provisoire, selon une information rapportée dimanche en début de soirée par le presse citant le parquet de Dijon.
L'adolescent de 15 ans a été mis en examen pour l'intégralité des infractions reprochées, précise le parquet de Dijon.
Peu avant, le procureur de Dijon, Olivier Caracotch, avait annoncé, lors d'une conférence de presse, que le collégien avait été déféré ce dimanche pour
"tentative d'homicide volontaire".
"Une information judiciaire est ouverte pour les infractions suivantes: tentative d'homicide volontaire sur un enseignant, personne chargée d'une mission de service public, la victime étant la professeure d'anglais, violences volontaires ayant entraîné des incapacités de moins de huit jours sur la principale et l'agent de maintenance (...) Également le délit de menace de crime sur personne chargée d'une mission de service public et l'intrusion dans un établissement scolaire avec une arme"
, avait déclaré le procureur de la République près du tribunal judiciaire de Dijon.
L'élève avait été interpellé à Chenôve vendredi et avait passé trois jours en garde à vue, avant que sa garde à vue ne soit levée pour être présenté à un juge en vue d'une mise en examen.
Le jour de l'agression, il avait demandé un rendez-vous avec la principale, après son exclusion de l'établissement pour problèmes de discipline en rapport avec sa professeure d'anglais. Il avait déjà été exclu d'une autre école avant d'être admis au collège Herriot, d'après le procureur.
Lors de son entretien avec la principale, le collégien lui remet un courrier dans lequel il évoque une prise d'otage dans l'une des salles. Et d'expliquer:
C'est pour mes frères qui sont morts le 18 novembre 2015.
Il sort alors un couteau et la menace de mort, mais elle réussit à s'échapper de son bureau, déclenchant l'alarme, selon le parquet.
L'opération policière du 18 novembre 2015 a eu lieu à Saint-Denis (93) à la suite des attentats survenus cinq jours plus tôt à Paris ainsi qu'aux abords du Stade de France.
Selon Olivier Caracotch, l'adolescent n'avait pas contesté les faits lors de son audition. Il avait cependant donné deux explications différentes sur son geste. Il avait d'abord expliqué
"avoir voulu se venger de sa professeur d'anglais en la poignardant",
avant de changer de version en fin de garde à vue, indiquant
"avoir été recruté par des connaissances qui avaient eu vent de ses difficultés avec sa professeur, pour la tuer au sein du collège"
ainsi que trois membres de l'équipe éducative.
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