France/rentrée 2025: 106 900 élèves de moins dans le premier degré, selon la DEPP

12:4218/10/2025, Cumartesi
MAJ: 18/10/2025, Cumartesi
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Des parents et des élèves arrivent pour la rentrée scolaire à l'école primaire Jean de la Fontaine à Issy-les-Moulineaux, au sud de Paris, le 2 septembre 2024.
Crédit Photo : Thibaud MORITZ / AFP
Des parents et des élèves arrivent pour la rentrée scolaire à l'école primaire Jean de la Fontaine à Issy-les-Moulineaux, au sud de Paris, le 2 septembre 2024.

Quelque 6,155 millions d’élèves sont scolarisés en France dans les écoles publiques et privées sous contrat du premier degré à la rentrée 2025, soit 106 900 de moins qu’en 2024, révèle une note d'information de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) du ministère de l’Éducation nationale.

Dans un rapport publié ce vendredi, la DEPP souligne que ce recul des effectifs, équivalant à −1,7 %, s’explique par la baisse continue des naissances depuis 2015.
Le phénomène touche plus fortement l’école élémentaire (−1,8 %) que la maternelle (−1,6 %).

Dans le détail, la chute est particulièrement marquée en grande section et au cycle élémentaire, avec −2,7 % pour les élèves de CM2. En revanche, les effectifs d’élèves de 4 ans augmentent légèrement (+0,5 %). L’étude précise que l’année 2025 enregistre 92 600 naissances de moins qu’en 2014, un déficit démographique qui se traduit désormais dans les écoles.


Le secteur public subit plus durement cette baisse (−1,8 %) que le privé sous contrat (−1,3 %). Toutefois, la baisse s’est accélérée dans le privé par rapport à l’an passé. En zones rurales, la situation est encore plus préoccupante, avec une baisse des effectifs de −3,5 %, contre −1,0 % dans les zones urbaines.


Seules deux académies échappent à cette contraction : Mayotte (+2,3 %) et la Guyane (+1,5 %). À l’inverse, les plus fortes baisses sont enregistrées à Lille et en Martinique (−2,7 %), suivies de Poitiers et Rennes (−2,5 %).


Le nombre d’élèves en ULIS (unités localisées pour l’inclusion scolaire) continue en revanche de progresser, avec 500 élèves de plus qu’en 2024 (+0,9 %), atteignant 57 100 élèves.


Ce déclin démographique, amorcé il y a une décennie, oblige les autorités à repenser la carte scolaire, la gestion des ressources humaines et les investissements dans les infrastructures éducatives. Cette tendance à la baisse devrait se poursuivre dans les années à venir.


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