Des enfants palestiniens blessés et couverts de poussière à la suite d'une frappe terroriste aérienne israélienne dans l'enceinte de l'hôpital à Rafah, dans la bande de Gaza, le 23 octobre 2023. Crédit photo: MOHAMMED ABED / AFP
Lundi, plusieurs déclarations ont été faites concernant Gaza: la France a appelé à une "trêve humanitaire", l'Allemagne a qualifié la situation humanitaire de "catastrophique", le Hamas a plaidé en faveur de l'ouverture d'un couloir humanitaire permanent, et Josep Borrell a affirmé que l'acheminement de l'aide humanitaire vers Gaza est une priorité.
La France reconnaît
"l’ampleur de la catastrophe humanitaire en cours"
et réclame
"une trêve humanitaire qui permette un accès sûr et immédiat
" à la Bande de Gaza, a déclaré lundi la Première ministre Élisabeth Borne, face à l’Assemblée nationale.
Au cours de sa prise de parole solennelle, la cheffe du gouvernement a assuré que
"personne ne peut rester insensible face à ce drame humanitaire"
et souligne que
"chaque vie civile perdue est un échec pour la communauté internationale".
"Si le terrorisme doit être combattu, la réponse des démocraties doit être juste même dans les combats les plus durs, nous ne devons jamais perdre de vue ce qui fait de nous des démocraties: nos valeurs, le respect de l’Etat de droit comme le droit international humanitaire"
, a-t-elle martelé à la tribune.
Concédant qu’Israël
"a le droit de se défendre"
, la locataire de Matignon a appelé à
et à
"éviter l’embrasement régional".
Les 2 millions d’habitants de Gaza sont dans une situation d’une extrême gravité. Ces milliers de vies fauchées, nous ne les oublions pas.
S’agissant de la situation des Français bloqués sur place, Élisabeth Borne a fait savoir que le pays restait pleinement mobilisé pour obtenir la libération "immédiate et sans conditions" de tous les otages, et précisé que la diplomatie
pour que
de Français bloqués à Gaza puissent quitter les lieux.
Elle a enfin rappelé la position de Paris quant à la nécessité d’une solution à deux États considérant qu’il
"n’y aura pas de paix durable pour Israël sans une perspective politique pour les Palestiniens".
Et de conclure:
La France est l'ami d'Israël, des Palestiniens et des pays arabes dans la région (…). Nous n'avons pas le droit de renoncer, la seule solution c'est la paix.
À noter que le débat (sans vote) organisé ce lundi au Palais Bourbon, intervient à la veille du déplacement du président Emmanuel Macron en Israël et alors que la situation à Gaza suscite les plus vives inquiétudes.
Le Haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Josep Borrell, a déclaré lundi que
''la priorité à l'heure actuelle est d'acheminer les aides humanitaires à la Bande de Gaza''.
C'est ce qui ressort d'une conférence de presse tenue par Borrell après son arrivée à la réunion du Conseil des Affaires étrangères de l'Union européenne dans la capitale belge, Bruxelles.
''Avant le déclenchement du conflit actuel au Moyen-Orient, les grandes puissances avaient oublié la question palestinienne''
, a-t-il lancé.
Selon le responsable européen, '
'le processus de paix n'est plus la préoccupation majeure des discussions depuis très longtemps, et les grandes puissances ont oublié la cause palestinienne, croyant qu'elle se résoudra d'elle-même ou qu'elle n'est pas importante, sauf qu'elle l'est''.
Il a souligné que
"la priorité à l'heure actuelle est de fournir une aide humanitaire à la Bande de Gaza".
L'Allemagne a exprimé, lundi, son inquiétude face à la
"détérioration de la situation humanitaire"
dans la Bande de Gaza, sur fond d'intenses attaques aériennes israéliennes, la qualifiant de
.
''Compte tenu de la situation humanitaire catastrophique, l'acheminement des aides humanitaires à savoir la nourriture, les médicaments, le carburant et l'eau, devient impératif et nécessaire''
, a martelé le porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Sebastian Fischer.
Et d'ajouter:
"Comme nous l'avons clairement signalé à plusieurs reprises, nous sommes très engagés sur cette question, aux côtés des Nations unies et de nos partenaires de l'Union européenne et des États-Unis".
Le responsable allemand a, également, insisté sur
"la nécessité d'acheminer davantage d'aide à Gaza".
Les déclarations de Fischer surviennent alors que l'Allemagne s'oppose aux appels à un cessez-le-feu humanitaire dans la Bande de Gaza.
Rappelons que le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a appelé à un cessez-le-feu immédiat pour des raisons humanitaires.
Pour la dix-septième journée consécutive, l'armée israélienne continue de pilonner Gaza par d'intenses frappes aériennes qui ont rasé des quartiers entiers, tuant 5 087 Palestiniens, dont 2 055 enfants et 1 119 femmes, et blessant 15 273 personnes, selon le ministère de la Santé de la Bande de Gaza. De plus, un nombre encore indéterminé de personnes sont portées disparues, car toujours ensevelies sous les décombres.
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