Gaza: Biden et Netanyahu discutent de Rafah, sujet important du WEF

La rédaction
10:2629/04/2024, lundi
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Le président américain Joe Biden prononce un discours à Washington, le 27 avril 2024.
Crédit Photo : Brendan SMIALOWSKI / AFP
Le président américain Joe Biden prononce un discours à Washington, le 27 avril 2024.

Le président américain Joe Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont discuté dimanche de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, lors d'un appel téléphonique, a annoncé la Maison Blanche, tandis que la ville frontalière de l'Egypte alimente les discussions au Forum économique mondial de Ryad, en Arabie Saoudite.

Dans un communiqué de la Maison Blanche, il est rapporté que Biden a souligné la nécessité de soutenir et de renforcer les progrès en coordination avec les organisations humanitaires. Les dirigeants ont également discuté de la situation à Rafah, le président réitérant sa position claire.


Malgré les mises en garde internationales contre une éventuelle invasion israélienne de Rafah, l'armée israélienne insiste pour poursuivre son offensive dans cette petite ville, où résident plus de 1,4 million de Palestiniens déplacés.

Les États-Unis insistent sur l'importance de vaincre le Hamas, tout en soulignant que toute opération à Rafah doit garantir la sécurité des civils et faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire.


"En outre, le président et le Premier ministre ont discuté de l'importance d'accroître l'aide humanitaire à Gaza, notamment en ouvrant de nouveaux points de passage vers le nord dès cette semaine"
, a ajouté la Maison Blanche.

Biden a également réaffirmé
"l'engagement sans faille"
des États-Unis envers la sécurité d'Israël, suite à la récente défense contre les attaques de missiles et de drones de l'Iran.

Les discussions en cours pour assurer la libération des otages et instaurer un cessez-le-feu immédiat à Gaza ont également été évoquées.

Gaza au cœur des discussions régionales entre responsables qataris et américains


Le Qatar et les États-Unis ont également discuté, dimanche, de questions régionales, notamment des derniers développements dans la bande de Gaza.


C'est ce qui ressort d'une réunion entre le ministre qatari des Affaires étrangères Mohammed bin Abdulrahman Al Thani et le sous-secrétaire américain à la gestion John Bass à Doha.


La réunion a examiné les relations stratégiques étroites entre le Qatar et les États-Unis, ainsi que les moyens de les renforcer et de les développer, a indiqué un communiqué du ministère qatari des Affaires étrangères.

Ils ont également discuté des développements dans la région et des moyens de désescalade et d'accalmie, surtout de la suspension de la guerre dans la bande de Gaza et du renforcement de la sécurité et de la stabilité en Afghanistan.


En février 2020, un accord a été signé entre les États-Unis et les Talibans d'Afghanistan, le Qatar jouant le rôle de médiateur dans les négociations directes entre les deux parties.

Depuis des mois, l'Égypte, le Qatar et les États-Unis mènent des négociations indirectes entre Israël et le groupe de résistance palestinienne, le Hamas, afin de parvenir à un accord visant à mettre un terme aux combats dans la bande de Gaza et à conclure un accord d'échange d'otages.


L'Egypte et l'UE rejettent les plans israéliens d'invasion de Rafah


Dans le même temps, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, et le responsable de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borrell, ont réaffirmé, dimanche, leur opposition au projet israélien d'invasion de Rafah.


C'est ce qui ressort de leur entretien en marge du Forum économique mondial, qui se tient pendant deux jours dans la capitale saoudienne, Riyad, peut-on lire dans un communiqué du ministère égyptien des affaires étrangères.

Selon le communiqué, Shoukry et Borrell ont tenu à
"
échanger leurs appréciations et les résultats de leurs contacts avec diverses parties régionales et internationales en vue de mettre fin à la guerre à Gaza et de mettre un terme à la tragédie humanitaire vécue par les habitants"
de l'enclave. Le ministre égyptien des affaires étrangères a également informé Borrell de l'évolution des négociations en cours entre le Hamas et Israël, en vue de parvenir à un cessez-le-feu et à un échange de prisonniers, ainsi qu'à l'amélioration de l'accès de l'aide humanitaire à la Bande de Gaza, ajoute le communiqué.

Les deux parties ont réitéré leur rejet de toute opération militaire israélienne au sol dans la ville méridionale de Rafah
, adjacente à la frontière égyptienne. À cet égard, Shoukry a souligné l'importance pour l'UE et les parties internationales actives
"d'exercer une pression sur Israël pour empêcher cette opération militaire et mettre fin à toute tentative de mettre en œuvre le scénario de déplacement forcé des résidents de la Bande de Gaza ou de liquider la question palestinienne."

Selon le communiqué du ministère égyptien des affaires étrangères, les deux parties ont également convenu de maintenir une étroite consultation afin de mettre fin à la guerre de Gaza et de lancer un processus politique sérieux et efficace, en vue d'un règlement global de la question palestinienne, fondé sur la solution à deux États, conduisant à la création d'un État palestinien indépendant.


La guerre impitoyable d’Israël


Israël a tué plus de 34 400 Palestiniens depuis l'incursion transfrontalière menée, le 7 octobre dernier, par le Hamas et qui aurait fait 1 200 morts et quelque 250 prisonniers. Le conflit a poussé 85 % de la population de Gaza à se déplacer à l'intérieur du territoire, dans un contexte de graves pénuries de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites.


Les groupes palestiniens estiment que depuis le 7 octobre, des milliers de Palestiniens ont été détenus par les forces israéliennes dans la bande de Gaza.


Israël a également imposé un blocus paralysant sur la bande de Gaza, plongeant sa population, notamment celle du nord de Gaza, dans une situation de famine imminente.

La guerre israélienne a entraîné le déplacement interne de 85% de la population de Gaza, en raison de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon l'ONU.


Israël fait l'objet d'accusations de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ). Une décision provisoire rendue en janvier a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes de génocide et de prendre des mesures pour garantir que l'aide humanitaire soit fournie aux civils de Gaza.


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