Le porte-parole du ministère japonais des Affaires étrangères, Kitamura Toshihiro.
Le Japon a annoncé mercredi avoir transmis ses "préoccupations" à la Chine après les vastes exercices militaires menés par Pékin lundi et mardi autour de Taïwan.
Le porte-parole du ministère japonais des Affaires étrangères, Kitamura Toshihiro, a déclaré dans un communiqué que
"les récents exercices militaires menés par l’armée chinoise autour de Taïwan constituent des actions qui accroissent les tensions dans le détroit de Taïwan, et le gouvernement du Japon a fait part de ses préoccupations à la partie chinoise"
. Kitamura a déclaré:
La position constante du gouvernement du Japon est qu’il attend que la question concernant Taïwan soit résolue pacifiquement par le dialogue.
"La paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan sont importantes pour l’ensemble de la communauté internationale. Nous continuerons de suivre de près l’évolution de la situation avec un vif intérêt"
, a-t-il ajouté.
Au moment de la publication, Pékin n’avait pas encore réagi aux déclarations de Tokyo.
Par ailleurs, réagissant aux exercices chinois, la Nouvelle-Zélande a déclaré mercredi être
"préoccupée par une nouvelle série d’exercices militaires de grande ampleur autour de Taïwan"
.
"Nous appelons à une résolution pacifique des questions transdétroit par la désescalade et le dialogue, et à éviter toute action susceptible de compromettre la paix et la stabilité"
, a indiqué le ministère néo-zélandais des Affaires étrangères dans un message publié sur la plateforme sociale de la société X, basée aux États-Unis.
Les déclarations du Japon interviennent après le lancement par Pékin des exercices militaires conjoints de deux jours, baptisés
"Justice Mission 2025"
, lundi, quelques jours après l’approbation par les États-Unis d’une vente d’armes exceptionnelle à Taïpei, d’une valeur de plus de 11 milliards de dollars.
Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a déclaré mardi que toute tentative visant à
"entraver"
la réunification chinoise
"est vouée à l’échec"
, ajoutant que
"les provocations continues des forces en faveur de “l’indépendance de Taïwan” et les ventes massives d’armes à Taïwan par les États-Unis"
devaient être
"résolument combattues"
.
Le dirigeant taïwanais William Lai Ching-te a, pour sa part, déclaré que Pékin
"continue d’aggraver les tensions militaires dans la région, ce qui ne correspond pas au comportement d’une puissance mondiale responsable"
, selon Focus Taiwan. Il a ajouté:
Taïwan ne provoquera pas de confrontation et ne cherchera pas le conflit avec la Chine.
Les tensions entre Pékin et Tokyo se sont accrues lorsque la Première ministre japonaise Sanae Takaichi a déclaré, jeudi 7 novembre, qu’une attaque chinoise contre Taïwan pourrait constituer juridiquement une
"situation menaçant la survie"
, permettant potentiellement au Japon d’exercer son droit à l’autodéfense collective.
"Le Japon, qui a lancé une guerre d’agression contre la Chine, n’a pas profondément réfléchi à ses crimes, et ses dirigeants actuels défient ouvertement la souveraineté territoriale de la Chine, les conclusions historiques de la Seconde Guerre mondiale et l’ordre international d’après-guerre"
, a déclaré Wang mardi, en réponse aux propos de Takaichi.
À lire également:
À lire également:
#Chine
#Japon
#Taïwan
#manœuvres militaires
#détroit de Taïwan
#Justice Mission 2025
#ventes d’armes
#tensions régionales
#dialogue diplomatique
