Crédit Photo : Alain JOCARD / AFP
Le coordinateur du parti de gauche français La France Insoumise (LFI) et membre du Parlement, Manuel Bompard, à Paris le 6 mars 2024.
Le président français, Emmanuel Macron, a écarté la proposition de La France Insoumise (LFI) pour des sanctions contre le gouvernement israélien, soulevant des critiques de la part des membres du parti.
Le président français Emmanuel Macron a écarté, jeudi, la proposition de LFI (La France Insoumise) d'adopter
"des sanctions à l'égard du gouvernement israélien"
, a annoncé le coordinateur du parti, Manuel Bompard lors d'un point presse à sa sortie de l'Élysée.
Reçu au même titre que les autres chefs de partis pour évoquer la situation en Ukraine, ce dernier a expliqué qu'il était
pour lui d'interroger le chef de l'État sur
"les autres sujets majeurs de la situation internationale et notamment sur Gaza".
"Je regrette que le président de la République ait écarté un certain nombre de propositions que j'ai pu lui faire. Il a dit qu'il n'était pas question pour lui de passer à des sanctions à l'égard du gouvernement israélien et que la question de la reconnaissance de l'État de Palestine n'était pas posée immédiatement"
, a-t-il ajouté.
Il a également poursuivi en déclarant:
"Donc je regrette aujourd'hui aussi qu'il reste enfermé dans une forme de déclaration sans effet puisqu'il a confirmé ses propos sur le fait que la France demande l'arrêt des opérations israéliennes à Gaza et le retour à un cessez-le-feu mais qu'il ne se donne pas les moyens d'y parvenir".
Ces déclarations interviennent alors que le gouvernement français a déjà fait savoir à plusieurs reprises qu'il se bornait à réclamer une augmentation de l'aide humanitaire dans la Bande de Gaza et réclame un cessez-le-feu.
"L'aide entrante à Gaza a diminué de 45% entre janvier et février. Pour que l'aide soit acheminée à grande échelle il est impératif d'augmenter les points de passage. Les responsabilités sur le blocage de l'aide sont clairement israéliennes"
, a déclaré mardi la secrétaire d'État, Chrysoula Zacharopoulou, face à l'Assemblée nationale. Elle a, par ailleurs, assuré que la France
"est mobilisée au plus haut niveau"
et rappelé
"avec force la nécessité absolue pour Israël de se conformer au droit international humanitaire".
"Israël a l'obligation de tout faire pour épargner les civils. Le droit international humanitaire s'impose à tous"
, a-t-elle enfin martelé.
Pour rappel, depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une offensive meurtrière contre la Bande de Gaza, faisant des dizaines de milliers de victimes, composées majoritairement de femmes et d'enfants, selon des bilans palestiniens et onusiens.
Pour la première fois depuis sa création en 1948, Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations unies, à cause de ses opérations militaires à Gaza. Un arrêt rendu en janvier par la Cour a ordonné à Tel-Aviv de prévenir la réalisation d'actes susceptibles d'être considérés comme génocidaires et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Gaza.
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