Crédit Photo : MOHD RASFAN / AFP
Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, assiste au 32ᵉ Forum régional de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), le 11 juillet 2025.
La Chine a vivement critiqué jeudi l’usage répété du droit de veto par les États-Unis au Conseil de sécurité de l’ONU, accusant Washington de bloquer toute initiative visant à mettre un terme aux massacres en cours dans la bande de Gaza.
“Sans les abus répétés du veto américain, la réponse du Conseil de sécurité à la crise de Gaza n’aurait pas été aussi insuffisante”
, a déclaré l’ambassadeur Fu Cong, représentant permanent de la Chine à l’ONU, lors de la 80ᵉ session de l’Assemblée générale.
Selon lui, le soutien systématique de Washington à Israël a permis que
“les résolutions du Conseil et le droit international soient violés de manière flagrante”
. Fu a rappelé que le 18 septembre, un projet de résolution appelant à un cessez-le-feu avait une nouvelle fois été bloqué par le veto américain, malgré
“l’appel massif de la communauté internationale en faveur de la fin des hostilités”.
La Chine a exprimé sa
“profonde déception et son regret”
face à ces blocages.
Depuis le 7 octobre 2023, date du lancement de la guerre israélienne contre Gaza, les États-Unis n’ont cessé d’offrir une couverture diplomatique à Tel-Aviv. Plus de 66 000 Palestiniens ont été tués depuis, en grande majorité des femmes et des enfants, selon les chiffres évoqués par Fu. Les bombardements incessants ont rendu l’enclave “inhabitable” et provoqué une famine.
Alors que des efforts internationaux pour un cessez-le-feu se poursuivent, le président américain Donald Trump a présenté en début de semaine un plan de paix en 20 points.
“Près de deux ans après le début du conflit, les pertes civiles sont effroyables et la catastrophe humanitaire mine à la fois la conscience humaine et le droit international”
, a poursuivi le diplomate chinois.
Il a réaffirmé l’urgence d’un cessez-le-feu immédiat et durable, tout en soulignant que la solution à deux États reste “la seule voie viable” pour résoudre la question palestinienne.
“Gaza et la Cisjordanie sont des parties indivisibles du territoire palestinien, et toute reconstruction post-guerre doit respecter le principe d’un peuple palestinien gouvernant sa propre terre”
, a-t-il conclu.
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