
Le nombre de victimes du conflit mené par Israël contre la population palestinienne dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 s’élève désormais à 55 637 morts et 129 880 blessés, selon le ministère de la Santé de l’enclave, ce mercredi.
Dans son bilan quotidien, le ministère a indiqué que les hôpitaux de Gaza ont accueilli 144 morts et 560 blessés au cours des dernières 24 heures. Il a également signalé une aggravation du nombre de victimes parmi les civils rassemblés autour des centres de distribution d’aide dans le sud de Gaza, mis en place avec le soutien d’Israël et des États-Unis : depuis le 27 mai, ces distributions auraient fait plus de 400 morts et plus de 3 000 blessés.
Ce dispositif, lancé en dehors du cadre onusien via la "Gaza Humanitarian Foundation (GHF)", est perçu par de nombreux Palestiniens comme une tentative d’Israël de pousser les habitants à quitter le nord de la bande de Gaza pour le sud. Dans le même temps, l’armée israélienne continue de bloquer l’entrée de l’aide humanitaire par les points de passage traditionnels, où des centaines de camions restent en attente depuis le 2 mars. Or, selon les estimations, au moins 500 camions par jour seraient nécessaires pour répondre aux besoins urgents de la population.
Plusieurs victimes restent encore ensevelies sous les décombres, inaccessibles aux secours, faute de moyens pour les équipes de sauvetage.
La première phase de cet accord, médiée par l’Égypte, le Qatar et les États-Unis, s’est terminée début mars. Le Hamas a rempli ses engagements, mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale, a refusé d’entamer la seconde phase, sous la pression de son aile la plus radicale, selon les médias israéliens.
Depuis la reprise des hostilités, Israël a intensifié ses attaques, notamment à travers l’opération "Chariots de Gédéon" lancée le 8 mai, marquée par des bombardements massifs visant principalement des habitations et des camps de réfugiés.
Malgré les appels à la désescalade et les injonctions de la Cour internationale de justice (CIJ), Israël poursuit ses opérations militaires avec le soutien de Washington. Ces attaques, qui incluent destructions, famines organisées, déplacements forcés et bombardements de zones civiles, sont qualifiées de génocidaires par de nombreuses instances et observateurs internationaux.
Après 18 ans de blocus, la guerre a détruit les habitations d’environ 1,5 million de personnes sur les 2,4 millions que compte la bande de Gaza.