Guterres affirme que l’Afrique doit être la première bénéficiaire de ses minéraux essentiels

10:1921/08/2025, jeudi
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Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s'exprime lors d'une conférence de presse à l'occasion de la 9e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD 9) à Yokohama, dans la préfecture de Kanagawa, au sud de Tokyo, le 21 août 2025.
Crédit Photo : Yuichi YAMAZAKI / AFP
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s'exprime lors d'une conférence de presse à l'occasion de la 9e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD 9) à Yokohama, dans la préfecture de Kanagawa, au sud de Tokyo, le 21 août 2025.

Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé jeudi à renforcer les partenariats mondiaux avec l’Afrique, soulignant que les pays qui abritent les vastes richesses minérales du continent doivent en être les premiers bénéficiaires.

S’exprimant à l’ouverture de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), à Yokohama, Guterres a rappelé que l’Afrique dispose de nombreux minéraux essentiels à la transition énergétique et aux technologies renouvelables, mais qu’elle reste largement exclue des retombées.


"Les pays qui les hébergent doivent être les premiers et les principaux bénéficiaires, tout en ajoutant de la valeur aux chaînes d’approvisionnement locales et mondiales"
, a-t-il déclaré, selon un communiqué de son bureau.

Avec la population la plus jeune du monde, des ressources naturelles abondantes et un esprit entrepreneurial dynamique,
"l’Afrique est prête à progresser",
a affirmé Guterres.

"L’Afrique possède un potentiel énorme en matière d’énergies renouvelables, mais elle ne reçoit que 2 % des investissements mondiaux dans ce secteur, tandis que 600 millions d’Africains vivent sans électricité"
, a-t-il ajouté.

Le chef de l’ONU a également insisté sur la nécessité de réformer la gouvernance mondiale, y compris l’octroi d’une représentation africaine permanente au Conseil de sécurité et une plus grande influence dans les institutions financières internationales.

"L’Afrique doit avoir une voix plus forte dans les décisions qui concernent son avenir — cela inclut la réforme, attendue depuis longtemps, du Conseil de sécurité, où, fait incroyable, l’Afrique n’a aucun membre permanent, et d’autres régions restent sous-représentées"
, a-t-il souligné.

Guterres a en outre appelé à une action audacieuse en matière d’allègement de la dette, rappelant que 34 pays consacrent aujourd’hui plus de ressources au service de leur dette qu’à la santé et à l’éducation.

Le sommet de trois jours au Japon réunit des dirigeants et représentants d’une cinquantaine de pays africains, ainsi que des responsables d’organisations internationales.


Par ailleurs, Guterres a rencontré le Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba. Les deux dirigeants ont discuté des réformes de l’ONU, du désarmement nucléaire, de la non-prolifération et des préparatifs de l’Expo 2025 à Osaka.


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