Des Palestiniens déplacés transportent des colis alimentaires après avoir pillé des camions transportant de l'aide humanitaire à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 9 août 2025. Près de deux ans après le début de la guerre à Gaza, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu fait face à une pression croissante pour obtenir un cessez-le-feu afin de sauver plus de deux millions de personnes de la famine et de libérer les otages détenus par les militants palestiniens.
Huit pays européens ont "fermement" condamné dimanche les plans du gouvernement israélien visant à occuper entièrement la ville de Gaza et ont "catégoriquement" rejeté toute modification démographique ou territoriale.
Dans une déclaration conjointe, les ministres des Affaires étrangères d’Islande, d’Irlande, du Luxembourg, de Malte, de Norvège, du Portugal, de Slovénie et d’Espagne ont déclaré
"condamner fermement l’annonce récente du gouvernement israélien concernant l’intensification de l’occupation et de l’offensive militaire, y compris à Gaza".
"Cette décision ne fera qu’aggraver la crise humanitaire et mettre davantage en danger la vie des otages restants",
souligne le communiqué.
Le Cabinet de sécurité israélien a approuvé tôt vendredi les plans d’occupation du Premier ministre Benjamin Netanyahu, largement contestés.
Les ministres ont souligné que l’occupation prévue entraînera un nombre inacceptable de morts et le déplacement forcé d’environ un million de civils palestiniens.
"Nous rejetons fermement tout changement démographique ou territorial dans les Territoires palestiniens occupés",
ont-ils insisté, ajoutant que ces actions constituent une violation flagrante du droit international et du droit humanitaire international.
Les ministres ont averti que l’intensification de l’offensive militaire et l’occupation de Gaza représentaient un
à la mise en œuvre de la solution à deux États.
"La bande de Gaza doit être une partie intégrante de l’État de Palestine, tout comme la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est",
précise la déclaration, qui ajoute que la reconnaissance de la Palestine et d’Israël est la
"meilleure garantie de sécurité pour les deux parties et assurera la stabilité de toute la région".
"Nous continuons d’appeler à un accord de cessez-le-feu immédiat et à une fin permanente des hostilités, à la libération immédiate de tous les otages détenus par le Hamas et à une entrée rapide, sans entrave et à grande échelle de l’aide humanitaire",
conclut le communiqué.
L’armée israélienne a repris ses attaques sur Gaza le 18 mars, tuant depuis 9 862 personnes et en blessant 40 809, rompant ainsi un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers en vigueur depuis janvier.
Israël fait face à une colère grandissante en raison de sa guerre meurtrière à Gaza, où plus de 61 400 personnes ont été tuées depuis octobre 2023.
La campagne militaire a dévasté l’enclave et l’a conduite au bord de la famine.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également face à une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice concernant sa guerre dans l’enclave.
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